1. Journal d'un monstre 2


    Datte: 25/11/2025, Catégories: #journal, #adultère, #différencedâge, #enseignant, fh, fplusag, extracon, profélève, amour, dispute, caresses, Oral Auteur: Rainbow37, Source: Revebebe

    Résumé des épisodes précédents :
    
    C’est sans doute le week-end le plus atroce que j’ai passé depuis longtemps. Mes pensées ont tourné en boucle, comme un disque rayé, un cauchemar sans fin dont je n’arrivais pas à me défaire. Les images de cette nuit, les sensations brûlantes, ma trahison, celle de Patrice… Tout s’est mélangé, chevauché, me laissant vidée mentalement comme physiquement. Je redoutais la confrontation avec Patrice, ses mots, ses réactions, cette réalité que j’allais devoir affronter. Je devais, à tout prix, mettre fin au supplice du secret.
    
    Mais nous nous sommes à peine croisés samedi, s’absentant à la moindre occasion, comme s’il m’évitait, alors il restait ce dimanche. Il s’est levé tard, comme à son habitude, déambulant dans la cuisine en caleçon, sa tasse de café à la main, indifférent à ma détresse évidente. Il a fait mine de ne rien remarquer… Ni mes silences, ni le poids de mes non-dits, ni le regard noir qui le fixait, alors que j’étais toujours dans mon pyjama froissé, les cheveux en bataille, le cœur battant à tout rompre. Je voulais tout lui dire, laisser exploser ma colère. J’avais besoin de vider mon sac, de me libérer de ce poids, de cette honte qui me rongeait.
    
    Mais alors que j’ouvrais la bouche, prête à assener ma vérité, la sonnette de la porte d’entrée a retenti, me brisant net dans mon élan. C’était son frère, Laurent, débarquant à l’improviste comme souvent, avec son rire tonitruant et ses histoires sans queue ni tête. Son arrivée a ...
    ... figé mes mots sur le seuil de mes lèvres. Il est resté jusqu’en fin d’après-midi, me forçant à enfiler ce masque de parfaite épouse. Chaque sourire forcé, chaque parole aimable, chaque seconde passée à faire semblant me vidait un peu plus de mes forces. J’assistais aux échanges enjoués des deux frères, j’avais l’impression d’être quantité négligeable aux yeux de l’homme qui partage ma vie depuis tant d’années.
    
    Quand son frère est enfin parti, il était trop tard. Le jour avait cédé sa place à la nuit. Patrice avait retrouvé son air maussade, avec moi, il ne se donnait plus la peine de faire semblant. Harassée par le poids du silence, je n’avais plus la force de deviser sur les échecs de notre couple, alors nous nous sommes couchés dans le silence habituel. J’ai attendu dans le noir, l’espoir fou que pour une fois, il fasse un geste, qu’il me prenne dans ses bras, qu’il me demande avec un peu d’empathie ce qui n’allait pas. Mais rien, absolument rien. Il était déjà loin de moi, loin de mon désespoir. Alors, j’ai pleuré, en silence, les larmes ruisselant sur mon visage, un torrent d’amertume que je ne pouvais plus retenir.
    
    Pourquoi j’ai autant d’états d’âme alors que lui le vit visiblement très bien ?
    
    Les jours passent, et je me sens de plus en plus emprisonnée, captive de moi-même, de mes erreurs. Le poids de ce que j’ai fait avec Vincent m’écrase. J’essaie de compenser, de me racheter à ma façon, d’essayer de remettre un peu de normalité dans mon mariage. J’ai passé ...
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