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Journal d'un monstre 2
Datte: 25/11/2025, Catégories: #journal, #adultère, #différencedâge, #enseignant, fh, fplusag, extracon, profélève, amour, dispute, caresses, Oral Auteur: Rainbow37, Source: Revebebe
... l’après-midi à cuisiner, me réfugiant dans la préparation du plat préféré de Patrice. Puis j’ai nettoyé la maison de fond en comble, frotter les sols et les meubles me permettait de m’occuper l’esprit. Mais une autre pensée s’est mise à grandir en moi, comme un poison lent et insidieux qui se répand dans mes veines : Vincent m’aurait-il manipulée ? Et s’il a tout planifié, cette ordure ? Son attitude, sa fille, cette proximité forcée, cette soi-disant empathie… Tout ça pourrait-il n’être qu’un piège, un scénario machiavélique pour me faire tomber dans ses filets ? Et moi, pauvre idiote, j’y serais tombée tête la première, aveuglée par la colère et le désir. Maintenant, je suis coincée dans cette situation inextricable. J’ai couché avec un élève, chez lui. Je risque de tout perdre, tout ce que j’ai construit avec acharnement : mon travail, ma réputation, ce peu d’estime que j’avais pour moi et ce mariage avec Patrice, aussi imparfait soit-il. Quel salaud ! Et Patrice ? Comment pourrais-je lui parler maintenant ? Comment lui avouer que j’ai non seulement trahi notre mariage, mais que j’ai aussi mis ma carrière en danger pour un élève qui ne mérite rien d’autre que notre dégoût ? Je suis coincée, piégée, sans issue. Et je ne sais plus quoi faire. Aujourd’hui, en plein milieu de mon cours, alors que j’écrivais au tableau, je me suis arrêtée net, comme frappée par la foudre. Un voile s’est abattu sur mon esprit et ma main s’est figée dans les airs. J’ai oublié ce ...
... que je faisais, le mot que j’allais écrire. Un blanc total, un gouffre abyssal, comme si ma mémoire venait de me lâcher. Un silence gêné s’est installé dans la classe. Alors les chuchotements ont commencé, timides au début, puis s’amplifiant, comme une vague malveillante. J’ai entendu des rires discrets et quelqu’un a murmuré : «Eh frère, je crois que la prof est en train de lagger». Je me suis retournée brusquement, feignant une colère que je ne ressentais même pas. «Silence ! », ai-je aboyé, ma voix cassée. Mais la vérité, c’est que je ne savais plus ce que je faisais là. Je n’étais plus qu’une coquille vide, mon esprit était ailleurs, englué dans cette toile de pensées parasites qui me poursuivent jour et nuit. Je dois revoir ma psy… Vite. Hier soir, deux amis de Patrice sont passés le chercher pour aller voir un match. Au début, j’ai ressenti ce doute insidieux : y a-t-il vraiment un match ? Mais j’ai choisi d’écarter cette pensée. Peut-être que je me monte la tête inutilement. Peut-être que je veux voir des signes là où il n’y a que mon imagination, la paranoïa d’une femme qui perd pied. Quand il est rentré, un peu éméché et la démarche hésitante, rien n’a semblé anormal, pire, une étincelle d’espoir s’est réveillée en moi. Il avait ce sourire détendu qui me rappelait l’homme qu’il était autrefois, avant que tout ne se délite. Alors, j’ai rangé mes soupçons, les pliant comme un vêtement usé, en me convainquant que peut-être que je m’invente des histoires, ...