1. L'heure allemande


    Datte: 24/11/2025, Catégories: #drame, #historique, #candaulisme, #Voyeur / Exhib / Nudisme, fh, fplusag, cocus, uniforme, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral fsodo, Auteur: John Langlais, Source: Revebebe

    ... coucher, Jean-Louis voyait les larmes couler sur le visage d’Hortense jusqu’à mouiller l’oreiller.
    
    — Tu ne diras rien ? demanda-t-elle.
    — Que puis-je dire ? C’est la guerre, nous sommes dans cette situation. Que dire de plus ? Que faire de plus ?
    — Tu te résignes. Au bout de vingt ans, tu te résignes !
    
    Et ainsi, Hortense éteignit la lumière.
    
    *
    
    *
    
    Une semaine après cette confrontation, l’ambiance dans la maison était tendue. Si Helmut l’avait perçu, il n’en faisait rien remarquer. En tout cas, il avait l’air préoccupé pour ses soldats qui faisaient des patrouilles dans la campagne, le jour comme la nuit.
    
    Dans les jours qui suivirent, Hortense se montra plus froide avec Jean-Louis, mais pas avec Helmut. Si la conversation entre le maire et le commandant resta limitée, celle entre l’occupant et l’épouse devint plus récurrente, plus soutenue. Jean-Louis avait fini par ne plus écouter, ne plus faire attention, et se consacrer à ses devoirs professionnels et municipaux.
    
    Un samedi, convoqué à la préfecture pour assister à une réunion, le maire dut quitter Bosval. Le trajet du retour depuis Rouen fut épineux, car sa voiture eut un souci mécanique, le moteur surchauffa. Au bout de quelques heures, grâce à l’aide d’un garagiste, il arriva enfin chez lui, une fois la nuit tombée. Il gara la voiture, voyant que la maison était déjà dans le noir. Pensant qu’Hortense était déjà couchée, il se résolut à ne faire aucun bruit.
    
    La maison était muette, silencieuse, ...
    ... lorsqu’il ouvrit la porte et la referma. Il enleva ses chaussures, et se dirigea vers la cuisine, pour manger du pain avec un bol de soupe réchauffée. Assis dans la cuisine en mangeant son souper, il entendit un bruit bizarre. Puis, il l’entendit à nouveau.
    
    — Tiens, c’est bizarre, se dit-il.
    
    Il finit la soupe et se mit à chercher la provenance du bruit. Éloigné, donc, cela venait d’en haut. Il monta, silencieusement, sur la pointe des pieds.
    
    Le bruit fut le grincement d’un lit. Un grincement qui devint de plus en plus rapide. Un grincement qu’il n’avait pas entendu chez lui depuis longtemps. Le son lui stupéfia. Confus, il n’arriva pas – ou ne put arriver – à la conclusion logique. Atteignant le palier, il ne vit aucune lumière. Il resta immobile, debout, incapable ni d’avancer ni de reculer.
    
    Mis à part le lit qui grinçait, il n’y avait aucun autre bruit, sauf de petits cris gutturaux qui s’entendaient de temps en temps. Des cris masculins. La porte de la chambre conjugale était fermée. Il posa la main sur la poignée de porte, pour l’ouvrir.
    
    Mais il hésita. Et s’arrêta. Il ne pouvait pas ouvrir sans alerter l’occupant – les occupants – de sa présence. Reculant, il tenta de voir par le trou de serrure.
    
    La chambre était éclairée, faiblement, par une lanterne sur la table de nuit, mais allumée suffisamment pour que Jean-Louis puisse avoir une idée de ce qui se passait. Hortense était à quatre pattes sur le lit face à la porte, ses cheveux auburn en bataille, sa ...
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