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L'heure allemande
Datte: 24/11/2025, Catégories: #drame, #historique, #candaulisme, #Voyeur / Exhib / Nudisme, fh, fplusag, cocus, uniforme, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral fsodo, Auteur: John Langlais, Source: Revebebe
Jean-Louis Dudéon regarda depuis la fenêtre de son bureau de la Mairie, ce jour d’été en juin 40. En tête de convoi, un motocycliste en noir et gris, puis quelques voitures militaires, des chars, et des wagons, plein de soldats. Comme une confirmation : la France avait été battue. Un officier allemand entra dans la Mairie, demandant, grâce à un interprète, s’il pouvait parler avec Monsieur le Maire. — C’est bien moi, répondit solennellement Jean-Louis. L’officier annonça que les soldats n’avaient pas l’intention de rester ici, dans la commune de Bosval-sur-Robette, mais qu’elle était désormais sous occupation de l’autorité militaire allemande. Jean-Louis acquiesça malgré lui. Puis, l’officier s’en alla. Difficilement, Jean-Louis reprit son fauteuil, boitant à cause d’une blessure à la jambe droite, datant des tranchées en 18. Une semaine plus tard, le lundi midi, il se retrouva dans le même fauteuil lorsqu’il avait écouté le Maréchal à la radio, annonçant la fin des combats. Mais pour Jean-Louis, le combat avait fini sept jours auparavant, lors de l’arrivée des Allemands. * Pour lui, ces instants furent inscrits comme des mots dans des pierres – même quatre mois plus tard, en octobre, lorsqu’il avait dû accepter cette nouvelle réalité. Des portraits du Maréchal partout, y compris dans la mairie. Et les uniformes vert-de-gris des militaires allemands, car l’intention d’envahir l’Angleterre ne s’étant pas concrétisée pour l’instant, toutes les communes de la ...
... Seine-Inférieure avaient dû héberger des unités allemandes. Quelques rumeurs dans plusieurs villages avoisinants à propos de difficultés, de malentendus entre les Français et les « Boches », arrivèrent aux oreilles de Jean-Louis mais, ce n’était pas le cas de Bosval. Le maire avait soigneusement ce genre de souci. En grande partie, c’était dû à l’attitude des occupants, à l’image de leur commandant militaire, Helmut von Alterding. Grand, blond, tout juste trente ans, avec des yeux bleus, et un sourire charmeur, Helmut possédait un charisme qui contrastait avec la plupart des hommes normands, souvent taciturnes, et encore moins enclins à dire ce qu’ils en pensaient véritablement. Mis à part quelques petites erreurs grammaticales, il parlait français couramment. Le seul bémol résidait en sa croyance infaillible dans la supériorité allemande. Il voyait la guerre comme un combat civilisationnel, avec les Allemands comme les défenseurs de la civilisation occidentale. Helmut s’entendait bien avec Hortense, l’épouse de Jean-Louis. Il l’avait épousé après son retour du front en 18. Infirmière, elle avait soigné Jean-Louis lors de sa convalescence. Par hasard, elle était également la fiancée d’un soldat du même régiment que lui. Il fut tué dans la même bataille sur l’Aisne qui avait blessé Jean-Louis. De 11 ans plus jeune que lui, Hortense fut une épouse modèle, la mère de deux garçons, Jacques et Pierre… Au lycée à Rouen, le cadet, Pierre, était souvent absent. Quant à ...