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Lecture à voix basse
Datte: 24/11/2025, Catégories: #psychologie, #érotisme, #volupté, #rencontre, #personnages, #occasion, #Voyeur / Exhib / Nudisme, #Voyeur / Exhib / Nudismeitionniste, #masturbation, #BDSM / Fétichisme, #lieupublic, collection, noculotte, BDSM / Fétichisme Auteur: L'artiste, Source: Revebebe
... cinq mètres, s’assit sur un muret face à lui, croisa lentement les jambes puis tourna la tête pour le regarder. Pas d’agressivité, pas de provocation. De la conscience. Une sorte de calme supériorité. Elle savait. Elle avait vu, avait laissé faire. Elle esquissa un sourire étrange qui disait : « Et maintenant, que vas-tu faire ? » Paul détourna les yeux, le cœur affolé, et ouvrit son carnet, les doigts tremblants. Il ne pouvait plus rester. Il se leva et s’éloigna. Au coin de la rue, il se retourna. Elle avait disparu. Il aurait pu croire à un fantasme. À une invention de son désir trop plein. Il aurait pu se convaincre que la lumière l’avait trompé, que le vent avait embelli l’instant, que son esprit voyeur avait brodé autour d’une simple absence de lingerie. Mais deux jours plus tard, elle revint. Même jupe. Démarche tranquille, indifférente au monde. Paul se trouvait de l’autre côté de la rue. Cette fois, il n’attendait rien. Mais on ne déprogramme pas une obsession. Elle s’arrêta, pile dans son champ de vision. Pas une pose. Une évidence. Et le vent, encore lui. Presque joueur. Presque complice. La jupe se souleva assez pour que l’œil devine, revoie, confirme. Toujours rien dessous. Elle ne bougea pas, ne marcha pas, ne s’assit pas. Elle resta là, debout, les bras croisés. Paul sentit ses entrailles se contracter, d’excitation brute, et de panique aussi. « Elle sait. Elle joue. » Puis elle traversa la rue. Droit vers lui. Il chercha ...
... une échappatoire – un banc, un réverbère, un trou dans le sol, une boucle temporelle. Trop tard. Elle arrivait. À un mètre. À lui. Un sourire aux lèvres, doux, ni moqueur, ni tendre. — Tu regardes toujours sous les jupes des filles ? demanda-t-elle. La voix était grave. Assurée. Sans détour. Paul ouvrit la bouche, mais aucun son n’en sortit. — Ou plutôt, dans mon cas, l’absence de ce qu’il pourrait y avoir en dessous… ajouta-t-elle. Elle s’assit à côté de lui. Le banc grinça. Paul ne bougea plus. Une statue. Une alarme sexuelle sous contrôle. — Tu m’as bien vue, non ? Tu m’as notée ? Ou dessinée ? Il cligna lentement des yeux. Comme si ce tic allait clarifier les choses. — Comment tu… — Ton carnet, le coupa-t-elle. Il le serra contre lui. Réflexe idiot, mais humain. — Ne t’inquiète pas, je ne veux pas l’arracher. J’aimerais juste savoir ce que tu penses. De moi. Long silence. Puis, vaincu par une forme de fascination, Paul le tendit. Elle l’ouvrit à la dernière page, lut, et siffla doucement entre ses dents. — « Orgasme visuel interactif » ? Tu devrais publier. Paul rougit jusqu’à l’arrière des oreilles. Elle referma le carnet. — Je m’appelle Naïa. — Paul. — Je sais, c’est noté sur la couverture, répondit-elle. Encore un silence, mais pas vide. Chargé. Tendu comme une culotte qu’on retire lentement. Elle se pencha, son épaule toucha la sienne, puis elle murmura : — J’ai une collection de dessous. Tous différents. Tous avec une ...