1. Le trouble...


    Datte: 23/09/2019, Catégories: f, fh, inconnu, parking, caférestau, douche, cérébral, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation nopéné, exercice, confession, portrait, Auteur: Cheminamants, Source: Revebebe

    ... s’empêcher de me toucher. Que m’importe ce qu’il se fait à lui-même ! Puisqu’il m’est apparu sans que je le lui demande, je ne lui laisse pas le droit d’espérer autre chose que de m’écouter. Je lui avoue tous les délices érotiques qui me manquent à vivre dans les bras de mon amoureux. Puis j’arrête mon flot de paroles interminables et amères pour reprendre mon souffle. Il me glisse alors d’une voix calme et rauque :
    
    — J’ai besoin que vous m’aidiez…
    — Je m’en fiche, ça ne compte pas !
    
    Je repars de plus belle avec une coulée de larmes, puis d’une voix entrecoupée de sanglots :
    
    — Comment voulez-vous que je vous aide, puisque je ne peux même pas m’aider moi-même !
    
    « Si seulement je pouvais lui crier de rester pour m’aimer vraiment, ou d’arriver à me priver de lui ».
    
    Et je raconte, je raconte, avec des mots qui se bousculent dans ma tête, tous voulant sortir pour que j’explique ce qui ne se conte pas, tout, tout de suite, juste pour moi, parce que lui, l’inconnu, n’existe presque pas. C’est sa punition et ma délivrance. Il faut qu’il sache ! Tous mes « pas de caresses le dimanche soir » depuis des mois.
    
    — Il n’est pas là pour dégrafer mon soutien-gorge, le dimanche soir. Pas là pour mettre ses mains sur mes bas et se retenir de toucher ma peau. Pas là pour me donner des frissons en commençant par le haut de mes cuisses, à faire glisser mes bas jusqu’aux pieds avec des caresses interminables.
    
    Des flashes de souvenirs pas eus me brûlent de l’intérieur, pendant ...
    ... qu’il frotte vigoureusement son entrejambe sans défaire sa braguette. Je continue de parler de l’homme que j’aime :
    
    — J’ai envie de sentir ma culotte descendre le long de mes jambes avant qu’il me soulève de terre en agrippant ses mains sous mes fesses. Me retrouver plaquée contre le carrelage de la douche. Avoir des frémissements quand il fait couler l’eau sur nous. Les gémissements du dimanche soir, je ne les ai jamais connus avec lui.
    
    Les constats de tous mes manques m’assaillent et je réalise qu’il y a un monde qui me sépare de cet homme. Il se caresse à travers le jean et s’offre du plaisir malgré les circonstances : il voulait me prendre ma vie ! Un bilan vite fait… C’est trop pour moi !
    
    — Allez-y ! Qu’est-ce que vous avez ? Un couteau, un pistolet ? Alors faite vite, sans me faire souffrir. Bon débarras !
    — Rassurez-vous, je ne vous ferai pas de mal.
    — Rassurée ? Vraiment pas de bol, maintenant que je comptais sur vous…
    
    Étonnant ! Délicatement, il prend ma main. Je la lui laisse comme si j’étais devenue une poupée de chiffon. Puis il l’approche de son visage tout en se penchant vers elle cérémonieusement. Un baisemain, de lui pour moi. Troublant, un vrai, celui qui s’arrête juste avant de frôler ma peau, fait avec tendresse même, en me regardant dans les yeux. Il est beau. Je ne comprends pas pourquoi maintenant il sort de la voiture en refermant doucement ma portière. Pour me laisser prisonnière de ma vie ? Il s’en va.
    
    C’est fini… Je tremble. Pourquoi ...
«1234...»