1. Le trouble...


    Datte: 23/09/2019, Catégories: f, fh, inconnu, parking, caférestau, douche, cérébral, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation nopéné, exercice, confession, portrait, Auteur: Cheminamants, Source: Revebebe

    Dimanche 20 Janvier 2013
    
    Nous sortons du grand hall de l’« Espace culturel du parc » de Ladoucette à Drancy après avoir assisté au « Concert du Nouvel An » joué avec brio par l’orchestre d’harmonie de la ville, suivi du traditionnel cocktail de gourmandises. Je ne regrette pas de m’être déplacée, pour deux raisons. La première, parce que j’aime la musique, toutes les musiques, pourvu qu’elles me fassent vibrer, et ce fut le cas ce soir. La deuxième, parce que j’aime faire la nique à la solitude des week-ends en sortant pour me divertir avec des amis ou collègues de travail, comme c’est le cas aujourd’hui.
    
    Quelques bises et des souhaits de bonne nuit. Je les remercie pour leurs « Au revoir, à bientôt Sandra ! ». Nous nous séparons, puis je me dirige vers ma voiture que j’ai dû garer à l’écart, faute de place plus près.
    
    Je m’installe derrière le volant et je fixe mon GPS sur le pare-brise en pensant qu’il est seulement vingt-et-une heure, et le difficile « toute seule » commence à m’envahir.
    
    D’un seul coup, un homme ouvre la portière ! Environ vingt-huit ans, grand, musclé, la tête bien cachée sous une large capuche, mais j’ai eu le temps de voir son visage. Des yeux magnifiques, une voix douce qui contraste avec ses mots :
    
    — Vous tenez à la vie ?
    
    Je tressaille, interloquée, et sans réfléchir :
    
    — Non, pas tant que ça !
    
    Puis je fonds en larmes et lui sors que ça m’arrangerait en fin de compte de disparaître, que je suis amoureuse d’un homme qui en ce ...
    ... moment même est dans les bras de sa compagne, et que je suis malheureuse, et que la solitude me pèse… à cinquante ans. Mon abonné absent me manque tellement et trois notes de musique ou un petit resto avec des amis ne me comblent pas vraiment.
    
    Il s’assied sur le siège avant, sans rien dire. Il m’écoute, et ses grands yeux bleus sont ouverts sur l’incroyable. Surprenant, troublant aussi.
    
    Et je parle, je parle, je parle tellement… de ma souffrance… de lui, mon amoureux.
    
    — Il m’a avoué il y a quelques jours qu’il ne la quittera jamais, même s’il dit qu’il m’aime plus qu’elle. De l’amour ? Mais je n’ai pas ses mains… Nos corps apaisés après les caresses et endormis pour passer toute une nuit sous les draps, je ne sais pas ce que c’est avec lui.
    
    Silencieux, le bel inconnu caresse le tableau de bord d’une main, le regard indéfinissable qui plonge dans mes yeux comme pour essayer de regarder ma noyade de plus près. Et moi, je me débats…
    
    « S’il voulait me donner des heures et des heures, nous pourrions prendre le temps. Je me ferais désirable et languissante pour lui. Nous partagerions des milliers de caresses sensuelles en repoussant le moment de nous enflammer, juste pour le plaisir. J’ai besoin que ce soit comme ça : le désir de lui qui n’en finit pas de monter et l’abandon jusqu’à la jouissance les jours de week-end ».
    
    L’homme a ses mains sur ses cuisses, une qui caresse lentement son jean, du genou jusqu’à l’aine et l’autre qui se crispe sur le tissu épais pour ...
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