Le miroir aux alouettes (2)
Datte: 22/09/2019,
Catégories:
Partouze / Groupe
Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
... Je t’assure que je te pensais parfaitement au courant. Et Jean ne m’a jamais dit que c’était à ton insu cette histoire. Le bandeau pour moi, c’était un jeu entre vous.
— Ça l’est toujours ! Sauf qu’il ne m’avait pas avisée que tu serais de la partie… jamais il n’avait eu ce comportement auparavant.
— Merde alors ! Mais s’il me l’avait dit, jamais je n’aurais…
— Alors pourquoi as-tu répondu aussi vite à mon appel ? Sois franc ! Dis-moi que cette situation ne t’a pas mis en appétit ? Tu bandais comme ça par hasard aussi ?
— Mais non ! Ça n’a rien à voir. Entre le faire sans que tu le saches et à ta demande comme ce soir, je crois qu’il y a tout un monde.
— Je te le concède ! Ça t’a plu oui ou non ?
— Oui, mille fois oui. Mais je me dégoute de t’avoir… enfin c’est à Jean que j’en veux maintenant.
— À mon avis, tu as tort parce que la situation va le faire sourire. Et puis rassure-toi, j’assumerai tous mes actes. Il ne te fera pas de mal.
— On ne va pas se battre. Mais bon sang… c’est compliqué les rapports entre les gens !
— Je ne te le fais pas dire… comme quoi se parler avant peut aussi être une bonne solution.
— Bien ! Je rentre chez moi…
— Au point où nous en sommes, peut-être peux-tu passer la nuit ici ?
— Avec toi ? Dans votre lit ? Pas question par égard pour Jean.
— Ben, il y a la chambre d’ami si elle te convient mieux. J’ai encore envie, moi, si tu vois ce que je veux dire. Quitte à être cocu autant que ce soit totalement.
— Je ...
... n’aime pas ton humour…
— Allez, tu en crèves de désir et d’envie. Ne te fais pas prier… Joindre l’utile à l’agréable nous serait profitable non ?
Il ne s’était guère fait prier. Sa volonté n’était pas vraiment aiguisée et c’était donc ainsi que nous avions recommencé, cette fois sur une vraie couche, des ébats plus feutrés. Nous avions fait l’amour avec moins de retenues, preuve flagrante que les corps s’apprivoisaient. Je ne me perdais plus dans des considérations d’ordre moral. À plusieurs reprises il avait présenté son sexe à mes lèvres et j’avais bu la coupe jusqu’à la lie. Nos petites fredaines nous avaient amenées à l’aube, heure à laquelle nous avions finis épuisés par nous endormir.
Mon réveil aux côtés de Marc avait quelque chose d’insolite. Un ciel plus gris, comme si même le temps me faisait des reproches. Et l’homme qui dormait à ma gauche n’avait rien de mon mari. Oh ! Bien sûr il en possédait tous les attributs, j’en avais usé pour ne pas dire abusé une longue partie de la nuit. Mais là, à la lumière crue d’un nouveau jour, les différences se trouvaient bien plus accentuées. Par contre sans doute restait-il plonger dans un rêve érotique agréable, parce qu’il arborait un fier pavillon.
J’avais donc sans fausse pudeur, caressé tranquillement ce mât de misaine que le matelot inconscient tenait érigé à ma disposition. Ses esprits repris, il s’était à nouveau allongé sur moi, la queue entre mes jambes. Il m’avait refait l’amour avec une tendresse infinie ...