Le miroir aux alouettes (2)
Datte: 22/09/2019,
Catégories:
Partouze / Groupe
Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
... n’aurait joué aucun rôle. Pour sûr que ce serait cette fois, moi qui aurais la banane. Mais entre le penser et réaliser cet adultère, c’était de cela qu’il s’agissait, il y avait une montagne à escalader. Celle de mon éducation trop polissée, trop comment dire… stricte au sens du mot.
À force de ressasser sous mon crâne cette idée, j’en arrivais à une conclusion plutôt satisfaisante et qui pourrait encore plus gêner mon mari. Et si… oui, s’il était puni par celui qui avait été son complice dans cette affaire ? Et puisque Marc était un ami de longue date, dans mon téléphone je devais avoir son numéro de portable. Les quelques jours avant le départ de Jean pour son colloque de bâtonniers, je commençais à poser mes jalons. Le premier étant de m’assurer que son ami Marc ne partait pas lui aussi pour cette conférence. Et avoir des nouvelles de notre copain sans éveiller les soupçons avait déjà été un vrai parcours du combattant.
Le lundi matin donc du départ de Jean pour Lyon, lieu où se tenait sa réunion de travail, je laissais un message laconique à Marc. Il devait surement être au courant que son collègue serait absent. En substance, je lui demandais de rappeler à la maison, sans autre explication. Et vers quatorze heures, le calme apparent de ma maison se trouvait troublé par la sonnerie insistante du téléphone fixe.
— Allo !
— Allo ! C’est Marc. Jean est là ?
— Non ! Comme tous les ans, à pareille époque, il est à une réunion de tous les bâtonniers. Cette ...
... année elle a lieu à Lyon et il est absent pour quatre jours. Tu n’es donc pas au courant ?
— Ben… non, c’est vrai que c’est lui le bâtonnier élu du tribunal. Je ne suis donc pas toujours averti de ce genre de réunion ! Donc tu ne l’as pas accompagnée à Lyon ?
— Pas vraiment… mais tu vois, la perspective de passer de longues heures solitaires… et puis, nous sommes déjà des intimes, du moins, il me semble…
— Ah ? Jean t’en a donc touché deux mots ?
— Il a fait mieux que cela… il m’a montré quelques images… et je dois dire que… c’était plaisant.
— Tu n’es donc pas fâchée après moi ?
— Pourquoi devrais-je l’être ? C’est à lui que j’en ai voulu quelque temps. Surtout pour la manière, parce que je n’ai rien à dire sur ce qui s’est passé… d’autant que je n’avais pas fait la différence, soyons honnêtes !
— Eh bien… donc si Jean n’est pas là… je ne pige pas très bien le but de ton appel de ce fait.
— Ni lui ni toi Marc ne m’avez rien demandé ce soir-là… j’ai eu un peu de mal à admettre cela et je t’avoue que… qu’il mérite une petite leçon. Et bien entendu, je n’ai pas envie de courir pour m’envoyer en l’air avec X ou Y. De toute façon tu connais déjà ce que j’ai à offrir, il me semble. Tu n’es pas obligé de le vouloir, mais si tu as une soirée à perdre, ma porte t’est grande ouverte.
— Jean n’est donc pas au courant ?
— Non, mais il le sera à contrecoup… ce sera ma vengeance. Je ne te cache pas que je ne sais pas du tout quelle réaction il risque d’avoir. À ...