Le miroir aux alouettes (2)
Datte: 22/09/2019,
Catégories:
Partouze / Groupe
Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
... toi de choisir. Surtout, ne réponds rien de suite. Si tu es d’accord, je garde la porte entrouverte et tu fais comme chez toi. C’est bien ce qu’il t’a proposé ce fameux soir n’est-ce pas ? Tu te sers et tu ne dis rien ! Donc tu fais à nouveau une semblable démarche et pour la suite… nous assumerons.
—… !
Je n’avais pas laissé Marc répondre et mon index fébrile en pressant sur le bouton, avait mis fin à la conversation. Je tremblais de partout d’avoir osé. Je n’en revenais pas de cette audace. De plus, je ne savais pas du tout si l’amitié prendrait le pas sur le désir chez ce mec. Il ne me restait plus qu’à attendre et je serais fixée. Ma nervosité était telle que seule une douche pouvait me remettre d’aplomb. Et la salle de bain était bien l’unique endroit de la maison où d’un coup je me sentais à l’aise.
Je me séchais à la hâte, enfilant simplement un déshabillé plutôt suggestif. Pourquoi étais-je persuadé que le gaillard allait rappliquer ? Sans doute parce que peu d’hommes sauraient résister à ce genre de sollicitations. Dans ma tête je priais pour qu’il ne vînt pas et mon corps lui espérait sa visite. De toute façon, je n’avais plus le choix ? Mais si évidemment ! Par contre, s’il arrivait, j’irais jusqu’au bout, j’en étais certaine. Jusqu’au bout de ma connerie finalement. C’était bien mon mari qui avait dévoilé cette salope qui couvait au plus profond de moi… alors…
— oooOOooo —
Étendue sur le canapé, une sorte de calme me gagnait et avec lui, une ...
... somnolence de plus en plus prononcée. La télévision en sourdine ajoutait encore à la quiétude du salon. Aucun bruit, je n’avais pas décelé la présence dans l’encadrement de la porte de ce Marc que j’avais invité. Seule sa main qui venait de frôler mon visage me tirait d’un pays où les couleurs étaient dans des tons rose bonbon. Un grand sursaut de tout mon être et l’intrus reculait d’un bond, un saut de cabri, lequel me surprenait tout autant que sa présence. Juste le temps de réaliser que l’homme dans la pénombre était bien celui que j’attendais.
La position assise reprise de suite, je lui faisais signe d’approcher. Il ne devait pas se faire prier plus d’une seconde. Et sa bouche pour la première fois venait à la rencontre de la mienne. S’il m’avait prise lors de la fameuse soirée, il ne m’avait pas touché le corps de ses doigts ni embrassé. Il pourrait donc se rattraper cette fois, sans que je sois plus farouche que cela. En fait si je précipitais les choses, c’était uniquement par peur de renoncer à faire payer à Jean ce que je considérais comme un outrage à mon corps.
Les lèvres étaient chaudes, la langue douce. Et l’animal la maniait avec une maestria digne d’un bon amant. Dans ma poitrine mon cœur cognait avec une force sans pareille. Et au moment où ses mains s’infiltraient sous la nuisette, le téléphone coupait les halètements que ma gorge laissait échapper. Surpris tous les deux par cette sonnerie stridente, je m’étais tétanisée et lui aussi se raidissait d’un coup. ...