Le triomphe de Judith
Datte: 20/09/2019,
Catégories:
fh,
uniforme,
amour,
hsoumis,
fdomine,
Voyeur / Exhib / Nudisme
pied,
Oral
pénétratio,
historique,
historiqu,
Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe
... se dit qu’il fallait en finir avec cette situation ridicule où, fort de plusieurs milliers d’hommes aguerris, il se sentait plus faible que le dernier des mendiants ! Oui, mendiant, mais de quoi ? D’amour ? À cette pensée, il haussa les épaules, se pensant depuis toujours immunisé contre ce sentiment qu’il avait toujours jugé mièvre et digne des plus faibles. Mais le désir… Non pas l’éphémère envie d’un fruit juteux que l’on peut obtenir en tirant son sabre pour l’arracher à son arbre, comme celle de toute jolie fille qu’il pourrait toujours, au besoin, prendre sans risque de force, mais la fièvre qui prend aux tripes et dérègle les sens jusqu’à en perdre le goût du pouvoir qui l’avait animé depuis son enfance.
À l’heure où l’aurore enflammait l’orient, le clairon déchira le silence en sonnant le rassemblement. Après avoir vérifié le port de son uniforme, le général se leva pour la revue quotidienne des troupes.
— Êtes-vous malade, s’inquiéta son aide de camp ? Vous avez les yeux brillants…
— Assurément, je le suis, répondit-il en détournant ses yeux vers les dernières étoiles de la nuit ; et d’un mal qui me sera peut-être mortel. Mais ce n’est pas contagieux, rassure-toi.
L’aide de camp, un homme très jeune, issu d’une famille influente et dont c’était la première bataille, ne fut en rien rassuré, connaissant la dépendance d’une armée envers son général : les officiers pouvaient assurer l’intendance, mais le chef était essentiel pour le moral des troupes. Il ...
... jeta un regard inquiet vers Holopherne qui haussa les épaules et se réfugia dans sa tente, après avoir donné l’ordre de ne pas le déranger.
Il se jeta sur son tapis pour pleurer. Non qu’il craignît pour sa propre vie – il avait vu trop d’hommes mourir taillés en pièces au cours d’effroyables corps-à-corps pour ne pas trouver cela ridicule – mais devant l’image de la beauté de Judith qui occupait entièrement son esprit. Devant les contours doux de ce visage et la grâce fragile commune à toutes les femmes du monde qui se révélait à lui pour la première fois, il sentait son âme transpercée comme par la lame d’une épée.
À partir du lendemain, il voulut se réfugier dans son rôle de général, donna des ordres stricts pour prévenir toute tentative de sortie de l’ennemi qui, poussé à bout, pourrait avoir des velléités d’attaquer le camp. Ceux qui n’obéirent pas assez vite furent sanctionnés avec une grande sévérité. On le vit avec le masque des mauvais jours, les mâchoires serrées, comme s’il avait lu un mauvais présage dans le vol des oiseaux, comme s’il craignait une défaite imminente. Ses officiers murmuraient ; eux craignaient plutôt une mutinerie à cause de l’exaspération des hommes qui attendaient depuis trop longtemps une victoire tardant à se concrétiser.
À la tombée de la nuit, il se décida à entrer dans la tente de Judith qui dînait avec la nourriture que sa servante avait emportée dans leur sac, sans les aliments interdits par la loi de son peuple. Elle proposa à ...