Le triomphe de Judith
Datte: 20/09/2019,
Catégories:
fh,
uniforme,
amour,
hsoumis,
fdomine,
Voyeur / Exhib / Nudisme
pied,
Oral
pénétratio,
historique,
historiqu,
Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe
... prenait une tournure étonnante.
Holopherne résista à la tentation d’aller voir la belle sous la tente. Et pourtant, il en brûlait d’envie, s’étonnant de l’effet que lui procurait cette femme ; dans son pays, il y en avait tant de ravissantes qui ne lui résisteraient pas longtemps ! Il pensa à sa femme qui l’attendait à Babylone, dans une maison confortable à l’ombre des jardins d’Ishtar, avec trois jeunes enfants dont un qu’il n’avait jamais vu, étant parti en campagne avant l’accouchement. Il tenta de se reprendre, essaya de chasser de son esprit l’image de l’étrangère, appartenant de surcroît à un peuple ennemi. Mais en vain.
Holopherne, troublé, hanté par ce regard de feu, ne dormit pas la nuit qui suivit. Il se sentait vaguement fiévreux. Alors qu’il savait le lever du soleil encore lointain et qu’il entendait la relève de la garde nocturne, il se leva et sortit de sa tente pour lever la tête vers la voûte céleste. Il connaissait toutes les constellations, savait s’en servir pour s’orienter et ne craignait pas les mystères de leur agencement secret. Quant à ce qu’elles présageaient, les oracles de son pays en faisaient leur affaire. Mais quelle foi mystérieuse animait le cœur de cette femme au point de lui donner l’audace d’aller à sa rencontre, lui qu’on disait impitoyable ? Dans Babylone, sa ville natale, il avait vu des enfants brûler dans les foyers des immenses statues de l’effrayant dieu Baal, entendu les cris des mères auxquelles on arrachait leurs ...
... premiers-nés. Ceux-ci étaient offerts en sacrifice à la divinité qui exigeait cela afin d’obtenir, pour son peuple, la pluie permettant de bonnes récoltes et d’éclatantes victoires militaires. Afin de gagner les faveurs du roi, il avait su feindre l’indifférence devant ce spectacle abominable, au point qu’on le disait imperturbable. Et voici qu’une simple femme appartenant à un peuple étranger était parvenue en un instant à le bouleverser !
La journée suivante ne lui offrit rien de nouveau. Les murailles de la ville assiégée restaient désespérément muettes, à croire que le peuple ennemi était résolu à se laisser mourir de soif plutôt que de se rendre. La perspective d’une telle victoire, d’entrer dans une ville où ne l’attendaient que des cadavres, causa au général une sensation de nausée. Pour cette raison, il ne prit aucun repas, se contentant d’un gobelet de vin qui ne lui causa aucune joie. Il aurait préféré livrer bataille sous les murs de la cité et prendre personnellement part au combat, quitte à y laisser sa vie.« S’attacher trop à sa propre existence est source de bien de souffrances… » pensa-t-il, présageant la pensée des philosophes grecs.
Pour se changer les idées et redonner du moral à la troupe, il ordonna de festoyer, en prévision d’une victoire certaine et imminente. On tua des bœufs qui avaient été pris dans la campagne environnante. Les instruments de musique – flûtiaux et cithares – sortaient des besaces. Pour un temps, on oublierait la guerre. Le général ...