1. Et si c'était Gray (style parodique)


    Datte: 18/09/2019, Catégories: pastiche, Humour Auteur: Holden5, Source: Revebebe

    ... Je suis l’étudiante qui est arrivée aux urgences hier, que vous avez tout de suite « réparée. »
    
    Dans un même éclair, Mark reconnut la jeune patiente et fut stupéfait de la trouver dans cet état. Chez lui, qui plus est ! Alors que son collègue venait de lui apprendre qu’il partait la soigner !
    
    — Comment est-ce possible ? articula-t-il. Que voulez-vous dire : « une partie de moi » ?
    — Eh bien, j’espère que vous allez me croire mais je vous préviens : c’est une histoire parfaitement abracadabrante.
    
    La femme révéla alors à Mark qu’elle avait été violentée dans son appartement la veille au soir et qu’elle était tombée dans le coma lorsque l’ambulance l’avait conduite au Crookontey Hospital.
    
    Par un phénomène qui dépassait son entendement, elle s’était soudain retrouvée projetée en dehors de son propre corps, voyant à travers les murs du bloc et à 360° comme au Futuroscope de Poitiers. Elle s’était vue étendue sur le billard, tandis que Mark tentait d’interrompre l’hémorragie interne.
    
    A quelques mètres de son esprit flottant, elle avait même vu apparaître un puits de lumière qui semblait l’attirer à lui, comme au début deGhost avec Patrick Swayze. Mais quelque chose en elle avait résisté à cet appel : la volonté de vivre ! Son corps était donc à présent à l’hôpital, mais son âme errait maintenant à distance de sa prison charnelle.
    
    — Je n’en crois pas mes oreilles, s’exclama Mark, en secouant la tête en signe de grande perplexité. Je dois rêver.
    
    Il se pinça et ...
    ... eut mal.
    
    — Et si c’était vrai ? suggéra l’apparition.
    — Mais… pourquoi êtes-vous venu me voir, moi ?
    — Parce que vous seul pouvez me sauver !
    — Comment cela ?
    — Écoutez Mark, cela va vous faire un choc, mais vous devez me croire. Depuis maintenant trois ans, j’entretiens une relation… érotique avec votre ami, le docteur Jason Gray.
    — Jason ? Mon Jason Gray ?
    — Oui, celui-là même. Comme il habitait non loin de mon campus — j’étudie la littérature écossaise de la Renaissance tardive — nous nous croisions souvent dans les parcs et les drugstores, et à chaque fois, nous échangions des sourires… qui en disaient long. Jusqu’au jour où…
    
    L’étudiante s’interrompit, rougissant.
    
    — Jusqu’au jour où quoi ? fit Mark, trépignant d’impatience. N’ayez pas peur de tout me dire, je ne vous jugerai pas. Vous m’inspirez trop de respect en tant que personne.
    — Jusqu’au jour où… je l’invitai à prendre un verre dans un Starbuck. Il accepta et nous bûmes un chocolat chaud en échangeant des banalités.
    — Et ensuite ?
    — Nous commandâmes également un muffin à la myrtille.
    — Enfin, je veux dire, qu’avez-vous fait… tous les deux ?
    — Eh bien, nous avons continué à échanger des banalités mais, vous voyez, nos regards se racontaient tout autre chose : il me désirait, je le désirais. On voulait être ensemble, c’est tout.
    — Je vois.
    — Mais soudain, son regard et son langage changèrent du tout au tout, se firent plus agressifs pour ainsi dire. Sans même que je lui fasse la moindre avance ...
«12...567...»