À cocu, cocu et demi - Histoires de Sexe

À cocu, cocu et demi

... coquette petite maison plantée au milieu d’un grand jardin fleuri, amoureusement entretenu par Julien. Quand ils viennent à la maison, j’ai toujours honte de leur montrer ma pelouse, qui ressemble plutôt à un herbage et mes massifs recouverts de mauvaises herbes. Les derniers rayons du soleil couchant baignaient encore ce bel écrin de verdure de chaudes couleurs.

— Entre ! C’est ouvert ! me cria Nathalie depuis le seuil de la maison.

Nous nous fîmes la bise sur le palier, puis elle m’invita à entrer.

— Je suis vraiment confuse de t’avoir fait déplacer un soir, après le boulot. Tu vas me détester !
— Arrête de t’excuser. C’est bien normal de venir au secours d’une amie dans la merde. Je suis sûr que tu en ferais autant à ma place.
— Tu es bien gentil… Tu me disais que ta femme n’est pas là ?…
— Non, Carole est en stage à Paris cette semaine. C’est pour ça que ça ne me pose pas de problème de venir te dépanner. J’ai tout mon temps.
— Alors dans ce cas, je t’invite à dîner !
— Je ne voudrais pas…
— Ça me fait plaisir… ! Et je te suis redevable d’un déplacement… alors ça vaut bien ça !
— Bon, alors d’accord.
— Ce sera à la bonne franquette.
— Julien n’est pas encore rentré ?
— En fait, il est en déplacement à l’étranger pour le boulot. Il ne rentrera que vendredi soir. On ne sera donc que deux à dîner, continua-t-elle en haussant les épaules.
— Et tes enfants ?
— Ils passent les vacances de Pâques chez mes parents.
— C’est comme les miens. Ils sont chez mes ...

... beaux-parents. Ça fait du bien de temps en temps de ne plus les avoir sur le dos.

Je pris le temps de constater que, comme à son habitude, Nathalie était ravissante. Ses longs cheveux bruns, presque noirs, retombaient en boucles sur ses épaules. Ses grands yeux sombres, son regard fixe et intense, me fascinaient toujours. Ce soir-là, elle était vêtue de manière très sobre : une petite jupe noire découvrant à peine le genou et un chemisier blanc, suffisamment léger pour laisser deviner la dentelle de son soutien-gorge. J’ai toujours été sensible à son charme ; c’est aussi la raison pour laquelle ce déplacement chez elle, un soir de semaine, ne me coûtait pas trop. Mes idées, soudain légères, m’inspirèrent d’ailleurs une plaisanterie :

— Dis-donc Nathalie, tu n’as pas peur que le célibataire que je suis ce soir n’ait envie de courtiser la jolie femme abandonnée par son mari ?
— Viens, au lieu de dire des bêtises, je vais te montrer l’ampleur des dégâts.

Elle m’emmena dans une petite chambre qui lui sert aussi de bureau. Sur une table trônait en effet un ordinateur portable dont l’écran était noir.

— Alors, explique-moi. Qu’est-ce qu’il t’arrive ?
— Ce matin, à la boutique, il marchait encore. Mais ce soir, catastrophe ! Je voulais pourtant terminer ma compta avant la fin du mois… Mais il ne démarre plus. Il s’allume bien et commence son démarrage, mais aussitôt l’écran redevient noir. Je suis terriblement anxieuse parce que, comme je te l’ai dit au téléphone, j’ai ...