1. Six jours dans la vie d'une femme (7)


    Datte: 12/09/2019, Catégories: Erotique, Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... colle sur ses lèvres. Cette fois le doute n’est plus permis, la langue baveuse s’est bien extirpée de sa tanière pour forcer le passage.
    
    Alors pourquoi Laure se laisse-t-elle embrasser par cette gamine tout juste majeure ? Aucune raison à cela, sauf que c’est si spontané que c’en est surprenant. Le fait qu’elle réponde à ce baiser fou laisse supposer à la jeunette que la partie est gagnée. Est-elle perdue pour autant ? Le visage de la brune recule sans hâte comme pour échapper à une seconde effusion. C’est sans compter sur la force et l’envie de cette follette qui se cramponne.
    
    — Oh ! Encore un s’il vous plaît ! C’est trop bien. Trop bon, je vous assure que vous êtes... trop belle, trop bonne.
    
    — Arrêtez ! C’est trop, trop de trop. Qu’est-ce qui vous arrive, bon sang ? Ça ne se fait pas d’embrasser les clientes !
    
    — S’il vous plaît, ne me dites pas que vous n’avez pas aimé. J’ai bien senti que vous aussi en aviez envie.
    
    — Vous êtes folle ma parole ! Et si j’avais crié, qu’auriez-vous fait ou dit ? Votre patronne serait arrivée en courant et vous auriez peut-être perdu votre emploi. C’est ce que vous désirez ?
    
    — Euh... non, non, je voulais simplement vous dire que vous me plaisez beaucoup. Je vais finir mon service dans dix minutes. Vous ne voulez pas prendre un café avec moi ? Dans un bar tout proche d’ici, je vous assure que je ne chercherai pas à vous...
    
    — Et pourquoi devrais-je faire cela ? Vous pourriez être ma fille.
    
    — Oh ! S’il vous plaît, je vous ...
    ... en prie ! Je ne sais pas avec qui parler de mon... problème et vous me semblez être une des rares femmes avec qui je pourrais en discuter. Je vous en prie...
    
    — Calmez-vous ! Je veux bien prendre un café en votre compagnie, mais je n’aime pas les bars.
    
    — Vous... avez une voiture ? Si oui, vous pourriez me ramener chez moi et nous pourrions en parler.
    
    — Bon ! Ça me va ! Tenez, portez cela à la caisse et je vais faire un autre tour dans votre boutique en attendant votre fin de service.
    
    — Oh ! Merci ! Mille fois merci. Vous êtes... un ange !
    
    Laure file dans les allées, fouille dans les portants où sont exposés des tas de fringues. Elle se traite de cinglée ! Oui, folle d’avoir encore craquée sous la pression de cette fille. Qu’est-ce qu’elle a bien de commun avec elle ? L’autre est jeune, la vie devant elle, lesbienne à ses dires sur les bords. Alors ? Qu’est-ce qu’elle va encore se fourrer dans une pareille galère. Elle se rend compte qu’elle a une propension à s’enfoncer profondément dans les ennuis depuis quelque temps. Tout cela parce que son Gabriel est à son foutu séminaire annuel.
    
    C’est un comble tout de même. Elle qui se dit heureuse en amour se laisse facilement influencer, manipuler même par des inconnus et ça le rend presque mal à l’aise. Pourquoi agit-elle de la sorte ? Gaby n’a pas besoin de cela. Et si jamais il apprend ses frasques, que va-t-il se passer ? Laure est tirée de ses réflexions par la jeune femme qui lui fait signe. Apparemment, elle a ...
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