1. Six jours dans la vie d'une femme (7)


    Datte: 12/09/2019, Catégories: Erotique, Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... mœurs particulières ! Et puis grand bien leur fasse ! Mais si nous parlions d’autre chose... tu reviens bien après demain ?
    
    — Si je pouvais avancer mon retour, je le ferais avec plaisir, mais ce n’est pas possible. C’est drôle, on dirait que ça te dérange de parler du libertinage de nos amis.
    
    — Tu penses que s’ils me proposaient de « jouer » avec eux, je ferais quoi ? À ton avis ?
    
    — Je n’en sais rien. Mais le fait d’en discuter tous les deux. Je t’avoue que ça me donne des palpitations. J’ai chaud d’un coup.
    
    — Ah non ! Tu ne vas pas me refaire le coup du téléphone rose, hein ? Pas aujourd’hui ! Je t’assure que je n’ai guère la tête à cela.
    
    — ... tu es malade ? Ça ne va pas ? Tu m’inquiètes d’un coup.
    
    — Mais non ! Qu’est-ce que tu vas encore imaginer ?
    
    — Bon alors si tu ne veux pas me parler d’amour, si je te perturbe par mes propos je n’ai donc plus qu’à raccrocher. Enfin, j’ai au moins perçu le son de ta voix et ça suffit à mon bonheur. Je peux donc tenir une journée de plus loin de toi. Et puis je ferai ma lessive à la main... en songeant à ces formes que je retrouverai dans deux jours.
    
    — Attends ! Je veux juste te dire... je t’aime Gabriel.
    
    — Oh, je t’aime tout autant ma Laure ! Je t’embrasse là où tu aimes le plus mon ange... bisous.
    
    Dans l’oreille de la femme, le silence du téléphone lui fait mesurer à nouveau le vide de l’éloignement de son compagnon. L’horreur de ses cachotteries, de ses tromperies aussi remontent à la surface, trop ...
    ... fraîches pour être parfaitement assimilées. Cet homme, son homme est adorable et ne mérite vraiment pas d’être bafoué de la sorte. Mais les choix que l’on fait parfois sont-ils le fruit d’un hasard heureux ou malheureux ?
    
    — oooOOooo —
    
    La journée se traîne en longueur, pour ne pas dire en langueur. C’est en début d’après-midi que la femme de Gabriel décide de rompre cet isolement qui la perturbe pour de bon. Chaque bruit inaccoutumé, insolite la fait sursauter. Elle s’attend à revoir les deux loustics surgir à ses fenêtres. Alors de guerre lasse, elle saute dans sa voiture et file faire les boutiques, dans l’unique but de n’être plus seule. Elle passe un temps infini à essayer des robes et des jupes qu’elle n’achètera pas, elle en est bien consciente.
    
    Les vendeuses zélées des échoppes lui font des ronds de jambe, avec le secret espoir que cette femme bien faite remplisse un peu leur tiroir-caisse. Mais Laure ne craque pas pour ces ensembles pourtant hyper beaux, super chers également, évidemment. C’est chez « Morgan » qu’elle passe un pull qui lui moule la poitrine à la perfection. La jeune demoiselle qui traîne dans les parages la voit sortir de la cabine d’essayage avec des yeux ronds.
    
    — Ce chandail vous va à ravir ! On le dirait fait pour vous.
    
    — Vous trouvez ?
    
    — Oui ! Et c’est de la qualité. La couleur marine se marie bien à votre teint hâlé. Vous avez de la chance.
    
    — De la chance ? Pour le pull ?
    
    — Non ! Pour le bronzage. Moi je brûle dès que je m’expose ...
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