L'augure
Datte: 08/09/2019,
Catégories:
fh,
copains,
grosseins,
caférestau,
fête,
toilettes,
vengeance,
dispute,
Oral
init,
portrait,
Auteur: Le père Hamptoire, Source: Revebebe
... baiser.
— Tu es superbement monté, tu tiens bien le coup, tu vas être un amant fantastique !
— Ben… peut-être que demain, après le cinéma…
— Non, pas de cinéma demain, j’avais dit ça pour les besoins de la chose et je peux y aller toute seule.
— Mais…
— Non Bébert, ne te mets pas martel en tête parce que je suis la première ; ne pense pas à me baiser, ne pense pas à m’aimer, ça n’arrivera pas. Il y a déjà quelqu’un dans ma vie. Tu n’as pas besoin d’en savoir davantage. Ce soir, c’était juste pour fermer leur clapet à ces deux enfoirées.
— …
— Tu es déçu hein ? Il ne faut pas. Tu vas te trouver quelqu’un maintenant et ça ira très bien. Remarque, ce n’est pas une raison pour oublier ta première fois. Tu sais, je suis contente. C’est très chouette d’être tombée sur toi…
— …et aussi que ce soit tombé sur moi.
J’ai aussi envie de lui dire que je suis tout fier de ce qu’elle m’a dit, qu’elle a débarqué dans ma vie juste au moment où j’en avais tellement besoin, mais elle s’est déjà détournée, a renoué ses cheveux et a commencé à pousser la porte. Elle se ravise :
— Notre retour à table risque d’être assez pénible. Ils vont te mettre la pression. Or je te demande le secret absolu. Bouche cousue, personne ne doit rien savoir de ce qui s’est passé entre nous, jamais. De toute façon, les filles sauront que tu as joui, ça se voit sur ta figure.
— Ah bon ? Ça se voit ?
Elle me scrute un instant.
— Oui, tu as perdu ton expression farouche. Tu me regardes autrement. ...
... Je crois que je viens de faire naître un prédateur. Tu me promets que tu resteras toujours gentil sous la carapace ?
Elle me fait une dernière petite caresse sur la joue puis on sort et elle me pousse, moi devant, elle derrière.
Dire qu’ils m’ont assiégé serait un euphémisme. Elle avait raison ; c’est à moi qu’ils ont posé les questions. Et « Raconte-nous » et « Pourquoi tu veux rien dire ? » et « Au fond, toi, qu’est-ce que t’as à cacher ? » Le tout suivi des inévitables déclarations faciles, gratuites et provocatrices « Ouais ben y n’ont rien fait du tout ! » « Du flan tout ça ! » « C’est seulement histoire de nous bourrer le mou ! » « …à lui pour un coup de dé ? Tu parles ! Comme si une fille allait s’abaisser à ça ! »
Mon silence entériné, Charlène reprend la main. Je note que pendant notre absence, elle est allée remettre son soutien-gorge.
— Bon, le silence est d’or, soit, ça se respecte, mais c’est pas gratuit. Tu vas nous le payer. C’est d’accord les filles ? Il ne veut rien raconter, on va lui demander un gage.
Autour de la table, la proposition de Charlène déclenche l’enthousiasme féminin :
— Oui, oui !
— Oui ! Un gage ! Un gage !
— Bonne idée ! Que ce ne soient pas toujours les filles qui régalent !
Là, je commence à m’inquiéter, d’autant que du coin de l’œil, je vois Sophie froncer les sourcils.
— Un gage ? Tu vois ça comment ?
— On va te demander d’en faire autant que nous. Épate-nous, séduis-nous, donne nous des idées.
— Tu veux dire ...