1. L'augure


    Datte: 08/09/2019, Catégories: fh, copains, grosseins, caférestau, fête, toilettes, vengeance, dispute, Oral init, portrait, Auteur: Le père Hamptoire, Source: Revebebe

    Les examens une fois terminés, les résultats tombés, je ne sais plus qui lança l’idée d’une petite bouffe traditionnelle, histoire de fêter ça. Traditionnelle au sens où pour fêter la fin d’une année, qu’on ait réussi les examens ou pas, on en arrivait toujours là. Je n’étais pas enthousiaste, encore que l’idée d’une pizza communautaire ne fût pas désagréable en soi, mais je n’avais pas trop envie de me retrouver avec ces gens-là. Bon, il faut peut-être que je vous explique.
    
    Dans un groupe dominé par deux garces qui s’y entendent fort bien à transformer leurs charmes en pouvoir absolu, les autres filles sont réduites à pas grand-chose, les garçons à rien du tout. Les deux duchesses auxquelles je pense, deux demi-sœurs en fait, magnifiques chacune dans son genre, massivement friquées, dûment socialisées dans la sphère supérieure, toujours solidaires, du moins en public, entretenaient à l’époque une petite cour où des filles moins gâtées tentaient de copier leur style et de capter leur amitié pour détourner un soupçon d’influence à leur profit ; à la périphérie, des garçons sans dignité faisaient les beaux en attendant qu’on leur balance un sucre. Or moi j’ai toujours refusé d’être un caniche juste bon à donner la papatte et à être baladé en laisse.
    
    Vous voulez que je vous dise ? Tous ces super canons dotés des avantages qui plaisent à tout le monde et que tout le monde veut, ce sont des pièges à mecs, des arnaques ambulantes. En réalité elles ne travaillent jamais qu’à ...
    ... leur profit exclusif. Moi, ça me met en rogne et c’est plus fort que moi : dès que je vois une Barbie qui rapplique en faisant valoir des accessoires qui font loucher les filles et baver les mecs, je me ferme aussi sec et je vire de bord. Bon, passons.
    
    Curieusement, les deux pétasses en question ne semblent pas avoir d’amoureux attitrés. Non, personne dans leur vie, du moins personne que nous, on connaisse. Comme elles sont vraiment désirables et qu’elles n’ont qu’à donner un coup de pied dans un réverbère pour faire tomber douze prétendants, il y a comme qui dirait quelque chose qui cloche, mais allez savoir…
    
    Donc ce soir-là, qui se trouve à table ? À tout seigneur, tout honneur commençons par Charlène, une grande fille blonde, solidement bâtie, un tantinet trop ronde, avec des seins d’un volume extravagant. Comme elle n’a pas peur des mouches, ce soir ils sont superbement mis en valeur dans un petit top noir moulant assorti à un cache-cœur rose bonbon en tricot vaporeux, le tout sur un jean superbement rempli. Elle a dû choisir un soutien-gorge du genre impalpable, car le moindre mouvement fait imperceptiblement batifoler ses nichons.
    
    Charlène est une extravertie ; elle est souriante, parle et rigole tout le temps. Elle te laisse toujours croire qu’entre elle et toi, il y aurait comme un petit lien privilégié. Elle te parle souvent d’un peu trop près, posant sa main sur ton avant-bras. Les mecs avalent goulûment l’appât et se laissent prendre au piège, s’imaginant ...
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