1. Un carré de coton entre nous


    Datte: 07/09/2019, Catégories: ff, f, fbi, amour, dispute, jeunes, pied, Masturbation Oral nopéné, cadeau, init, Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe

    ... On pourra continuer la prochaine fois.
    
    Elle se rhabilla, et partit après avoir longuement embrassé sa compagne sur la bouche, en sortant et roulant la langue. Encore une découverte pour Lucie, qui ne savait plus où elle en était, simultanément ivre de la jonction labiale et déçue que le massage sexuel qui avait débuté, ne soit pas parvenu à son terme orgasmique pourtant prometteur. Elle raccompagna son amie jusque chez elle. Les deux femmes marchaient en se souriant presque sans cesse. Sous le porche, où il était nécessaire de se séparer, elles échangèrent encore un long baiser.
    
    — Tu es comme une enfant gourmande qui découvre où se trouve le placard à gâteaux, dit malicieusement Rosalie. Il faut en laisser pour la prochaine fois.
    — J’en veux encore. J’ai faim, immensément faim de toi. Il faut que tu m’apaises.
    
    Lucie prit le poignet de sa compagne, afin de lui faire comprendre ce qu’elle désirait. Une main complice se glissa à l’intérieur du pantalon, sous la culotte. Pinçant les grandes lèvres l’une contre l’autre, elle parvint à faire ressentir des ondulations voluptueuses. Mais ce geste impudique dut prendre fin lorsqu’un passant approcha. Il leur fallut enfin se séparer.
    
    Rentrée chez elle, Lucie avait cru qu’elle serait transportée de joie. Au contraire, elle pleura sous l’effet de la frustration. La rencontre avait été trop brève ; son corps entier se révoltait contre cette brièveté. Elle prit une douche brûlante et se masturba avec le pommeau de douche. Ce ...
    ... faisant, s’observa attentivement dans son miroir, ce qui n’était pas dans ses habitudes, elle qui avait coutume d’ignorer ses courbes et ses rondeurs. Pour la première fois de sa vie, grâce au regard de sa compagne, elle se trouva jolie.
    
    Sans se rhabiller, elle se coucha sur son lit et frénétiquement, elle poursuivit l’onanisme jusqu’au soir, avec une rage au ventre. Épuisée, elle s’endormit sans prendre la peine de dîner ni d’enfiler son pyjama. Son sommeil agité fut rempli de rêves lubriques et violents qui, une vessie pleine aidant, la conduisirent vers des orgasmes puissants et involontaires, sans même se toucher consciemment. Au matin, fatiguée, elle renonça aux courses qu’elle avait planifiées et passa la matinée à lire les poèmes érotiques de Renée Vivien, poétesse du début du XXe siècle qui, chose scandaleuse à l’époque, chantait explicitement l’amour entre femmes et que l’on surnommait « Sappho 1900 ». Elle se procura l’ouvrage dans la librairie juste en bas de chez elle.
    
    Elle s’était mise nue afin de se mettre en phase avec les alexandrins sensuels qu’elle lisait. Nul besoin de mouiller son doigt de salive afin de tourner les pages : sa vulve humidifiée par les vers imprégnés de désir lesbien y pourvoyait largement.
    
    Elle entreprit ensuite d’écrire une lettre à Rosalie, mais cette fois elle manqua d’inspiration. Comment lui dire tout le désir qui régnait en elle, toute cette attraction physique à la fois inédite et irrépressible, sans risquer d’apparaître ...
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