1. Atterrissage caliente à Fuerteventura (5)


    Datte: 31/08/2019, Catégories: Hétéro Auteur: Nostagique44, Source: Xstory

    ... Lufthansa qui doit y descendre à tout prix, et Proteus a annulé... Eh oui ! En plus, il est attendu à Pluguffan.
    
    Il resta silencieux un instant puis il répondit :
    
    — Oui, ce serait éventuellement une solution ; attends, je lui pose la question. Dis-moi, Adam... Tu as ton agrément sur Cessna Citation 550 ?
    
    — Oui. Et même sur Falcon 900. Pourquoi ?
    
    — Il y a un Cessna à convoyer pour LFRQ. Tu veux t’en charger ? En même temps, ton problème de transport serait résolu.
    
    — Seul ? Ou il y a un co ?
    
    — Seul.
    
    — Je prends, sans problème. Quand ?
    
    — Tout de suite ! Bien entendu, tu as ton carnet de vol sur toi ; moi je te connais, mais pour la société d’aviation d’affaires, tu es un parfait inconnu.
    
    Après avoir transmis mon accord et annoncé notre arrivée, David avait attrapé son veston et sa casquette. Il se saisit de sa « charrette », et après avoir donné les dernières instructions au « cambouis » de service qui venait faire une rapide inspection, il me dit :
    
    — Viens, je t’accompagne.
    
    Nous étions descendus de l’avion après que j’aie remercié les filles du bord avec quatre bises sur les deux joues. Nous nous dirigions en suivant une flèche indiquant la zone de l’aviation d’affaires où avaient élu domicile une compagnie d’avions-taxis et une autre qui louait ses services d’hélicoptères.
    
    Il s’agissait de modules Algeco superposés avec une grande antenne surmontant le tout. David passa la porte. En face de nous une jeune femme, trente ans environ, cheveux ...
    ... de feu assise derrière un bureau en train de pianoter sur un ordinateur. À notre vue, elle nous sourit et se leva pour venir nous accueillir. Elle saisit mon collègue par le cou en se haussant sur la pointe des pieds et lui donna un baiser sur la bouche. Ensuite elle posa son regard sur moi et vint me tendre ses deux joues pour un « bisou » mode typique de l’Hexagone.
    
    — Je te présente ma femme, Adam... Enfin, on n’est pas mariés mais cela fait trois ans que nous sommes en couple.
    
    — Enchanté. Vous allez très bien ensemble.
    
    — Chérie, c’est le collègue dont je t’ai parlé au téléphone, Adam Paradis. Il est Français comme toi et moi mais travaille pour les Allemands comme commandant de bord. Il a des milliers d’heures de vol sur Boeing et Embraer. Il faut qu’il soit ce soir à tout prix à Quimper. Il a son agrément sur Cessna Citation 550 XLS. Donc c’est l’homme qu’il vous faut !
    
    — Je n’en doute pas, répondit la jeune femme ; toutefois, ce n’est pas moi qu’il faut convaincre mais le chef d’exploitation. Je lui demande de venir. Il est juste à côté.
    
    Elle se retourna, fit quelques pas, et après avoir frappé à la porte entra pour annoncer :
    
    — Le pilote allemand est là avec David. Je peux le faire entrer ?
    
    — Oui, bien entendu ! Demande-lui de passer.
    
    J’entrai dans le petit bureau tout fonctionnel. Un type d’une cinquantaine d’années siégeait derrière une table de travail. À mon entrée il se leva et me tendit la main.
    
    — Bonjour, Commandant. Colette m’a informé ...
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