Atterrissage caliente à Fuerteventura (5)
Datte: 31/08/2019,
Catégories:
Hétéro
Auteur: Nostagique44, Source: Xstory
... l’hôtesse venait de dire aux passagers de rester assis jusqu’à l’arrêt complet de l’appareil, ils étaient déjà tous debout, ouvrant les caissons à bagages à main au-dessus de leur tête, encombrant le couloir central, interdisant tout passage, tout mouvement en cas d’urgence. Cette façon de faire eut le don de m’énerver, moi qui suis si pointilleux sur la sécurité à bord. Il allait falloir que je demande à « mes filles » si ceci était le fait de tous les passagers, ou seulement des Français.
Je restai à ma place, gentiment. J’avais le temps.
La porte avant gauche avait été déverrouillée et ouverte. Chantal se tenait dans l’encadrement, guidant de la voix dans son talkie-walkie le technicien qui accolait l’escalier à l’avion. Déjà, derrière elle, les « pressés » s’agglutinaient comme si sortir le premier de l’avion était une question de vie ou de mort. Pour un peu, ils l’auraient éjectée de l’appareil !
Enfin, lorsque la chef de cabine s’effaça, elle faillit être déséquilibrée par deux mégères qui s’engouffraient vers la sortie sans même un regard vers la femme qui avait été à leur disposition durant tout le vol, qui les remerciait d’avoir choisi Air France... Encore des déchets issus de la bassesse qui s’imaginaient que le fait d’avoir payé pour un transport les exemptait de la politesse la plus élémentaire.
À ce moment-là, je me surpris d’avoir honte pour elles, moi qui étais si fier d’être Français.
L’avion se vidait à vitesse « grand V ». J’étais resté à ma ...
... place. Je vis la copilote sortir du poste de pilotage pour passer à l’arrière de l’appareil. Elle s’arrêta à ma hauteur et me dit, en me montrant de la main le lieu d’où elle sortait :
— Vous pouvez entrer si vous le voulez, Commandant.
Je trouvai David en train de pianoter sur l’ordinateur portable qui commande toute l’électronique à bord. Il me vit arriver.
— Alors, bien reposé ?
— J’ai dormi comme une souche...
— C’est ce que j’ai vu ! Le principal est que tu t’es reposé. Que nous vaut ta visite à Brest... ou plutôt à Quimper ?
— Je suis invité chez des amis pour passer quelques jours. Le temps de sauter dans le « Moulinex » de Proteus et j’y serai.
— Shit ! Là, par contre, j’ai une mauvaise nouvelle pour toi, mon ami.
— Ah bon ? Laquelle ?
— On vient de me communiquer que le vol Proteus pour Quimper est annulé, faute de passagers. Tu serais le seul... et ils ne veulent pas affréter un Beach 1900D et deux pilotes pour une seule personne, tout commandant de la Lufthansa qu’il soit.
— Là, c’est vraiment la tuile car on vient me chercher à Pluguffan. Je vais aller voir à l’aviation d’affaires s’il n’y a personne qui descende...
— Attends, je vais voir. Ne bouge pas.
David composa un numéro sur son portable personnel, puis je l’entendis annoncer :
— Bonjour, Colette ! C’est moi... Oui, je suis encore sur le parking à bord. Dis-moi, tu n’aurais pas quelqu’un qui descende sur Quimper par hasard ? C’est pour un copain, un quatre galons de la ...