1. Atterrissage caliente à Fuerteventura (5)


    Datte: 31/08/2019, Catégories: Hétéro Auteur: Nostagique44, Source: Xstory

    ... Egoliat and all his crew are pleased to welcome you aboard the Airbus A319 Château de Chenonceau towards Brest. We will climb to the altitude of 27,000 feet and our cruising speed will be 510 miles per hour. The ceiling is clear and the wind will be favorable. The flight will last one hour and a half. Fortunately today, exceptionally we have on board the Flight Captain Paradis from german flight company Lufthansa... »
    
    Je me souviens d’avoir vu le début de l’exercice des hôtesses que, dans notre jargon, nous surnommons « les sémaphores » car pendant que l’enregistrement énumère les consignes de sécurité, il incombe à la plus jeune des hôtesses de gesticuler avec ses bras comme un sémaphore afin de montrer aux passagers comment s’équiper et utiliser les appareils individuels de sécurité : ceintures, brassières, masques...
    
    Je ne sais plus si j’ai rêvé ou si cela s’est réellement passé ; ce qui est certain, c’est que j’ai été réveillé par une douce main sur ma joue, une main toute fraîche qui sentait le jasmin. J’ouvris les yeux pour voir le visage de Chantal qui me souriait.
    
    — Vous avez dormi durant tout le vol, Commandant. Au moins, vous avez pu récupérer de votre fatigue. Vous dormiez si bien que je n’ai pas osé vous réveiller pour le café ; mais là, il va falloir réajuster votre ceinture et relever le dossier de votre siège : nous sommes en finale sur Brest.
    
    — Ah bon, déjà ? Je vous remercie, Chantal. C’était sympa de votre part.
    
    — David est venu vous voir et ...
    ... nous a dit de vous laisser vous reposer, alors on vous a laissé en paix. Vous le verrez tout à l’heure, au sol.
    
    Un coup d’œil dans le cockpit me permit de voir que nous avions effectivement perdu de l’altitude. La campagne bretonne défilait sous nos ailes. Les flaps étaient descendus de deux crans. L’avion tanguait d’une aile à l’autre, corrigeant sa direction grâce au pilote automatique qui reçoit des données de la balise ILS (Instrument Landing System) et qui l’aligne sur l’axe de la piste.
    
    Le bruit de succion du train d’atterrissage sortant se fit entendre, jusqu’au claquement final du verrouillage. La terre montait de plus en plus vite. Un léger choc, puis un deuxième... Les réacteurs se mirent à hurler comme toute une porcherie ; l’appareil ralentissait. Je me sentais décoller de mon dossier de siège.
    
    Nous venions de toucher le sol breton. David venait de nous faire unkiss landing qui, à mon grand étonnement, ne provoqua aucune réaction parmi les passagers. Il est vrai que « le Français » réagit différemment de « l’Allemand » : pour lui, tout est normal. Il est vrai qu’un pilote de ligne est encore quelque part considéré comme un demi-dieu, comme il est vrai aussi que poser une masse de 40 tonnes à plus de 200 km/h est à la portée du premier venu ! Enfin, ainsi est fait le monde...
    
    L’appareil avait emprunté la voie de dégagement et vint s’arrêter sur le grand parking de l’aviation générale. Alors que le signal « fasten seat belts » était encore allumé et que ...
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