1. Tango des ombres du désir


    Datte: 26/08/2019, Catégories: f, h, fhh, hh, copains, prost, nympho, taille, jardin, danser, fête, collection, amour, fdomine, revede, double, Partouze / Groupe fsodo, fantastiqu, Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe

    ... flaque de sa mouille qu’elle aimait me voir laper. Un jour, il lui est même arrivé de jouir tout en téléphonant pour reprocher à un fournisseur ses retards de livraison, sans rien en laisser paraître. Lorsqu’elle était suffisamment excitée, je la pénétrais. Parfois, nous nous livrions discrètement à des jeux coquins afin de satisfaire ses désirs torrides dans la froidure de l’entrepôt.
    
    Nous avions des rapports de dominante à soumis, et j’assumais ce rôle en toute liberté. Un tango inversé où je me laissais mener par sa libido affamée de mon grand corps d’ébène qu’elle aimait tant voir dénudé. Nos couleurs de peaux respectives n’y étaient pour rien – du moins je crois. Il n’y avait pas de racisme dans son regard, seulement du désir pour mon corps masculin, une fièvre exacerbée par le risque que nous soyons surpris. Que ce soit dans l’entreprise ou ailleurs, le pouvoir exacerbe la libido, dont la sienne était un incendie permanent. Quant à moi, je suis passé du statut de gigolo exerçant en libéral à celui de gigolo salarié, dévolu au plaisir d’une seule personne. Dans un cas comme dans l’autre, j’étais en situation de satisfaire ma passion : que les femmes sont belles sous l’effet de la fièvre charnelle !
    
    Mon temps libre était meublé, essentiellement, par le désœuvrement. J’ai revu Rachel et l’ai invitée à dîner dans mon appartement. Ensuite, nous sommes allés au cinéma et bien sûr, au retour, nous avons fait l’amour. J’étreignais son petit corps d’animal plein de vie, ...
    ... et je me sentais mieux. Mais elle m’a fait comprendre qu’elle voulait de nouvelles expériences et donc éviter de s’attacher à moi. Depuis, nous ne nous sommes plus revus. Cependant, sous la chaleur de la couette, au milieu de la nuit, serrés, nus l’un contre l’autre, nous avons évoqué le souvenir d’Électre, que nous avons tant désiré ensemble. Celle que nous appelions la belle de Carcassonne n’est pas revenue et personne ne pouvait dire ce qu’elle est devenue.
    
    ooOoo
    
    Début novembre, au parc Thabor, sous une pluie battante et glacée, je suis retourné m’asseoir sur le même blanc que l’hiver dernier, afin de méditer. La nuit tombait et le jardin allait bientôt fermer ses grilles. Au début, j’étais seul, puis une silhouette féminine est apparue, vêtue d’un long manteau dont l’ample capuche masquait le visage. Elle s’est assise à côté de moi.
    
    — Qu’est-ce que tu deviens, Jean ?
    
    J’ai sursauté parce que c’était la voix chantante que je connaissais bien.
    
    — Rien de bien formidable.
    — Je tenais à te remercier pour n’avoir rien dit aux gendarmes à mon sujet.
    — Pourquoi t’en être pris à Rafael ? Il était l’innocence même ! Tu aurais pu me choisir, moi.
    — Mais, justement, c’est toi que j’ai choisi. Quant à lui, il était la part qui revenait à la nuit. Tu as raison : son cœur était pur de tout mal. Mais c’était nécessaire. Tu ne peux pas comprendre. Je sais que tu l’aimais profondément, et j’en suis sincèrement désolée.
    
    Je ne comprends décidément pas ce qu’elle veut. Elle ...
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