1. 55.2 Des grains de sable et des pas de crabe (version HDS).


    Datte: 15/08/2019, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Fab75du31, Source: Hds

    ... avec lui… tu vas pas arriver à le larguer comme ça, sans états d’âme… ou alors tu vas le regretter… ».
    
    « Allons, tu me connais, Thib… j’ai toujours fait ça avec les gonzesses… ».
    
    « Mais est-ce que tu vas pouvoir le faire avec Nico ? ».
    
    « Je te dis d’arrêter avec ça… je ne suis pas pd !!! » se braque Jérém, en montant brusquement le ton de la voix.
    
    « Mais on s’en fiche de ça ! » fait Thibault, comme un cri du cœur.
    
    Le bomécano regarde son pote et il voit un garçon fatigué, étourdi par le tarpé qu’il a fumé en chemin, par l’alcool qu’il a bu à la fin de son service ; le bomécano est interloqué par son attitude, par la virulence de ses réactions ; il est attristé face au déni dont il fait preuve vis-à-vis de ses sentiments pour Nico, par la violence qu’il emploie contre soi-même pour se cacher de la vérité.
    
    « Tu crois que c’est moi qui a été le chercher ? » lance Jérém de but en blanc, très énervé « c’est lui qui a voulu qu’on « révise »… il m'a proposé de réviser juste pour se faire baiser… j’aurais jamais dû le laisser venir chez moi ! ».
    
    « Arrête Jéjé, dis pas n’importe quoi… ».
    
    « Il n’y a que la queue qui l’intéresse… il en a déjà vu d’autres des queues, je te rassure… et toi aussi tu l’as baisé… t’as bien vu… ».
    
    « Je ne suis pas sûr que c’était une bonne idée… en tout cas, ce que j’ai vu, c’est un gars adorable, qui est vraiment amoureux de toi… ».
    
    « Tu me gonfles ! » fait Jérém en montant encore le ton.
    
    « Arrête un peu, Jé… calme-toi… ...
    ... ».
    
    « Je me calme si je veux… ».
    
    « Quoi qu’il se passe dans ta vie, je serai toujours ton pote ! » fait le bomécano en saisissant le biceps de son Jéjé.
    
    « Tu m’as saoulé ! » s’emporte Jérém, tout en se dégageant brusquement du contact de son pote. Il écrase sa cigarette fumée qu’à moitié sur le rebord de la fenêtre, avant de la balancer dans la rue. Il traverse la pièce, rattrape sa chemise, l’enfile sans la boutonner et se dirige vers la porte de l’appart. Thibault lui enjambe le pas.
    
    « Tu vas où ? ».
    
    « Je vais prendre l’air… ».
    
    « Attends… » fait le bomécano en le saisissant pas l’épaule.
    
    « Mais lâche-moi, putain !!! » se rebelle le bobrun, en repoussant violemment le jeune pompier.
    
    Thibault arrive cependant à refermer le battant de la porte sous le nez de son pote.
    
    « Tu vas me laisser passer… » fait Jérém, menaçant, le regard noir fulminant de colère.
    
    « Sinon… ».
    
    « Sinon tu vas prendre mon poing dans la gueule… ».
    
    « Essaie donc pour voir… ».
    
    « Je ne rigole pas ! ».
    
    « T’es vraiment qu’un petit con, Jé ! T’es beau comme un Dieu, mais qu’est-ce que tu peux être buté ! A force de ne pas assumer ce que tu es, tu fais du mal à quelqu’un qui t’aime vraiment… et que tu aimes aussi… mais le pire, c’est que tu te fais du mal à toi, tu t’empêches d’être heureux, tu t’en empêches tout seul ! » fait le bomécano en perdant son sang-froid.
    
    Lorsque Jérém charge Thibault, il a la violence d’un fauve enragé. Thibault arrive à le repousser, puis à le ...