1. Ténor du barreau


    Datte: 28/08/2025, Catégories: fh, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme caresses, pénétratio, couple, Auteur: Claude Pessac, Source: Revebebe

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    Pauvrette ! Il lui semble en effet que désormais son sexe embrasé vit sa propre aventure, indépendamment du reste de son corps, de son esprit, de sa conscience. Entre ses cuisses, son chaudron bouillotte, son bénitier valvule, valbulle, bubulle, son coquillage clabote. La matrice se tend et se détend, le conduit se serre et s’évase convulsivement. Spasmodiquement !
    
    Les bras de Marinette ne la supportent plus, elle s’affale sur le plateau, tête renversée dans le vide. Dans un dernier effort, elle rue et, enfin, ô délices, le nez de son précieux amant plonge dans sa fente, écarte les collines dodues des grandes lèvres, se noie dans le plissé des petites. Julien boit à sa source tumultueuse, Julien lape sa myéline, Julien bouleverse ses replis intimes tout autant que ses sens exaspérés. Bienheureuse, Marinette ne cherche plus à contenir les vagues de frissons qui hérissent sa peau, ni les transes brigandines qui montent et montent encore à l’assaut de son corps, pas plus que leurs ressacs corsaires qui saccagent ses ultimes défenses, cisaillent résolument les derniers filins nerveux qui la retiennent encore sur terre. L’hallali est proche, elle est, consentante suppliciée, au fin bout de la planche des pirates, à deux doigts de tomber dans les flots : il suffira d’une étincelle, d’un rien, d’un geste pour qu’elle bascule.
    
    Un rien, un petit rien, comme le pouce qui s’enfourne dans sa caverne aux merveilles, un rien, un petit rien comme un bout du nez mutin qui bute ...
    ... résolument sur son détonateur. Alors, la planche des pirates, heureux trampoline, l’expédie dans les cieux, chaque effleurement de doigts, la moindre lampée sur son bouton la propulse de cumulus en nimbus, l’éparpille dans la voûte étincelante des prairies célestes. Marinette jouit, une transe unique et monstrueuse déferle à l’infini, la pulvérise encore et encore. Asphyxiée, suffocante, elle se noie voluptueusement dans les éthers volatiles, touche à l’horizon de délicieux enfers radieux, s’égare dans une petite mort lumineuse.
    
    Elle est encore tremblante, époumonée, quand Julien glisse ses bras sous son torse et ses cuisses, la soulève comme un fétu de paille et la plaque contre lui. Abandonnée, les yeux clos, elle savoure les micro-spasmes qui, de loin en loin, courent encore sous sa peau, tentent de converger toujours vers son delta désormais apaisé, mais meurent avant le bout du chemin, tranquillement, comme des vagues anémiées.
    
    Alors qu’il la porte vers la chambre, Julien s’extasie de ces petits séismes qu’il sent traverser encore sa belle épuisée par l’extase. Il sait que cet heureux cataclysme ne pourra se reproduire dans les instants prochains. Quelques aventures plus ou moins torrides et quatre années de mariage surtout lui ont permis de se forger un avis presque définitif sur la fable des orgasmes ravageurs systématiquement partagés des contes érotiques. Le brasier qui vient d’embraser si heureusement sa chérie a vraisemblablement carbonisé ses désirs immédiats. ...
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