Message de santé publique féminine
Datte: 24/08/2025,
Catégories:
fh,
Collègues / Travail
nopéné,
Auteur: volatyl, Source: Revebebe
... m’en veuille à très juste raison. On parle boulot, collègues, boulot, rien de marrant, mais qui permet de focaliser l’attention. Marchant d’un bon pas, je trouve normal qu’elle soit légèrement essoufflée et un peu rouge, d’autant qu’en très bon temps d’automne, si la matinée est fraîche, la chaleur d’arrière-saison monte encore bien vite et les vêtements se retrouvent inadaptés. C’est au milieu du repas que je vois qu’elle gigote un peu, bouge plus que d’ordinaire sur sa chaise, et m’en inquiète.
— Alors ? Ça ne te gêne pas trop ?
— « Gêner » n’est pas le mot. En marchant tout à l’heure, je les ai même oubliées par moment. Mais un pas plus fort qu’un autre, une marche ou un rebord de trottoir, et elles rappellent leurs existences. D’ailleurs, tu fais bien de me le rappeler, je suppose que tu as vu mes mouvements pour me demander ça. En fait, comment dire… Je joue avec. Faut que je fasse attention, termine-t-elle en rougissant, que tu le vois, c’est normal, on se connaît, mais je ne voudrais pas que les autres s’en aperçoivent aussi.
— Ah ! Les fameux effets secondaires. Au moins, ils ont l’air d’être agréables, si ce n’est encore addictif.
— Beaucoup plus que je ne le pensais, et entre nous, merci. J’ai toujours eu envie d’essayer sans oser.
— OSONS ! m’écrié-je en rigolant, parodiant les célèbres marionnettes de la télé.
Elle rigole aussi et je me sens soulagé sur plus d’un point. Non, je n’ai pas perdu mon amie. Le sujet dévie immanquablement sur les jouets et ...
... autres plaisirs plus ou moins solitaires dans une discussion joyeuse et sans tabou. Mais si les thèmes sont ciblés, aucune gêne ou aucun doute ne s’installe entre nous. Le repas terminé, nous rentrons par le même chemin, moins pressés et les échanges toujours aussi légers. Pourtant, peu avant d’arriver, je la vois qui presse le pas.
— Ça ne va pas ? Pressée de retrouver tes dossiers barbants ?
— Non, pas ça, mais… Faut que je rentre, là, vraiment ça urge.
On presse le pas, sans échanger un mot. Arrivés au bureau c’est limite si elle se précipite aux toilettes en courant. Le temps de faire le café et le thé d’après le repas qu’elle revient essoufflée, rouge, et les yeux brillants.
— Tu vas bien ? On dirait que tu es malade. Tu ne ferais pas un peu de fièvre ?
Et elle se met à rire en devenant encore plus rouge et me regardant de travers.
— Non, ça va, merci, ça va même très bien, c’est ta faute d’ailleurs. C’est tes trucs, si j’arrivais à contenir jusque-là, sur le chemin du retour c’est monté d’un coup. J’ai dû aller me finir en urgence aux toilettes.
Je crois que mes neurones ont court-circuité.
Alors qu’elle est encore debout, sa tasse à la main, je m’assois en posant la mienne. J’ai l’impression que ce n’est pas moi qui parle.
— Viens me montrer.
Elle ne répond pas, me regarde, mais aucune réaction n’est visible dans son regard brillant. Elle porte finalement la tasse à ses lèvres en s’avançant et en se plaçant devant moi, entre mes jambes. Elle ne ...