1. Message de santé publique féminine


    Datte: 24/08/2025, Catégories: fh, Collègues / Travail nopéné, Auteur: volatyl, Source: Revebebe

    ... pas à tous. Combien de fois a-t-on entendu, ici ou là, des fonds de bruits de couloirs souterrains arriver jusqu’à nous par les égouts et disant que nous ne faisons pas que travailler ensemble ? Si au départ cet aspect des choses nous a préoccupés, essentiellement pour nos familles respectives, cela n’a pas duré longtemps. Je parle de la préoccupation, car les bruits continuent bien des années après.
    
    Il faut dire que nous n’aidons en rien la rumeur à s’apaiser. Non seulement il nous arrive fréquemment de ne pas manger avec nos collègues à la cantine, préférant amener nos propres pitances pour lesquelles nous rivalisions d’inventivité ou encore essayer tous les restaurants du quartier en tête à tête. C’est d’ailleurs régulièrement que nous y croisons d’autres collègues plus ou moins heureux de nous y voir, car pensant être discrets. Mais en plus, nous nous autorisons sur notre temps de pause des vrais moments de relaxations au salon d’esthétique du même quartier en prenant des formules couple sauna, hammam ou massages selon l’envie. Si nous cherchons à être discrets, c’est raté.
    
    Au-delà de ces commérages, il est vrai que le côté fusionnel est réel. Combien de fois nous arrive-t-il de nous balader hors de notre lieu de travail main dans la main, de nous faire de véritables câlins l’un contre l’autre juste pour nous rassurer ou nous calmer ? Quand je parle de câlins, aucune connotation sexuelle n’est jamais présente dans ces instants, même si nous discutons cul à bâtons ...
    ... rompus. Et enfin, il nous est arrivé de pleurer dans les bras l’un de l’autre, l’un pour l’autre, ou l’un avec l’autre, que les raisons en soient professionnelles ou personnelles. Et comme dit un peu avant, passant largement plus de temps ensemble qu’avec nos familles respectives, et pour le bien d’une relation saine dans cette atmosphère professionnelle des fois très lourde, nous discutons de tout, sur tous les sujets professionnels, personnels ou sociaux, sans aucun filtre. Une sorte d’échappatoire qui nous permet de supporter la pression. Et selon un accord passé dans un moment compliqué ou certaines équipes essayaient de nous démolir en nous montant l’un contre l’autre, nous ne nous mentons jamais. A priori, cet accord a toujours été respecté depuis lors, même si des fois la vérité ne fut pas facile à entendre. Cela a considérablement renforcé notre binôme.
    
    Je comprends tout à fait que, vu de l’extérieur, cela puisse paraître étrange. Pourtant, c’est un fait.
    
    — Ça fait longtemps que ça t’arrive ?
    — Quoi donc ? me dit-elle, les yeux ronds d’incompréhension.
    — D’avoir des fuites quand tu rigoles.
    — Bah, tu sais, après deux accouchements et à partir d’un certain âge ça arrive à beaucoup de femmes, c’est normal.
    — Non. As-tu fait ta rééducation périnéale ?
    — Bah, j’ai eu quelques séances et conseils, comme tout le monde, je suppose, et voilà.
    — Alors c’était insuffisant. C’est important, tu sais.
    — T’en fais pas, je gère, sauf tout à l’heure peut-être, dit-elle en ...
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