1. La bonne étoile_3


    Datte: 22/08/2025, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Briard, Source: Hds

    ... Cru, Premier Cru, Coteaux Champenois et Rosé de Riceys.
    
    Le maître sommelier était intarissable sur l’association des mets et des vins et les deux jeunes gens prenaient, semaine après semaine, notes sur notes. Deux nouvelles années passèrent ainsi, permettant aux deux jeunes gens de devenir des experts en matière vinicole.
    
    William se réjouissait de travailler enfin avec Dorine. Il avait passé six ans à user ses godasses derrière le comptoir du bar et il était persuadé d’en savoir assez au niveau des cocktails, punchs et autres boissons de mélange.
    
    Même si le barman était probablement le seul aristocrate du prolétariat et qu’on s’adresse à lui par « barman » et non pas « monsieur », qu’il dispose d’un arsenal de possibilités s’il est malin et connaît le métier (citation issue du film « Cocktails et rêves »), à la longue, c’était devenu assez monotone.
    
    Il avait hâte de convaincre son père de pouvoir reprendre l’affaire et de mettre en chantier toutes les idées qu’il avait pour moderniser l’établissement.
    
    Son paternel ne pouvait pas imaginer tout le potentiel dont son fils disposait. Il ne pensait et n’avait jamais pensé que tradition. Boissons traditionnelles, cuisine traditionnelle. Mais ce n’est pas comme ça qu’on attirait la clientèle jeune et, surtout, la clientèle friquée. Non, celle-ci avait besoin d’innovations, de modernité, de changement, de nouveaux décors, mais aussi, et surtout, d’une gestion plus musclée de l’établissement.
    
    Pour se développer, il ...
    ... fallait à cette entreprise familiale un vrai patron, avec de la poigne. Or, lui, de la poigne, il en avait à revendre.
    
    Dorine n’arrêtait pas de le lui reprocher comme si c’était un défaut. Mais on ne gouvernait pas avec une main de velours, ça se saurait.
    
    Il allait le prouver, tout d’abord dans cette négociation dont on lui avait confié les premières approches.
    
    Son père lui avait pris rendez-vous avec le représentant du Régent. Il avait un peu étudié le profil de ce Bar-Restaurant du centre de Bordeaux. Au cœur de la métropole, il avait la réputation d’être bien achalandé et d’avoir une cuisine raffinée et plutôt gastronomique.
    
    En fait il avait découvert que les deux établissements étaient assez proches en termes de fonctionnement et de réputation. Il connaissait les tenants et aboutissants de la négo, maintenant, c’était à lui de jouer.
    
    Bien entendu, pendant leurs études, ils avaient appris déjà pas mal de choses sur tout ce qu’ils voyaient, depuis une dizaine d’années dans leur établissement. Mais là, ils avaient à faire à la crème de la crème, à l’excellence et ils savaient combien cela leur était profitable.
    
    Dorine avait profité du savoir de tous les chefs de partie pour se forger une véritable identité de cuisinière, inventive, technicienne et innovantrice, son identité propre.
    
    Elle savait désormais apprêter, assaisonner, boucaner, brider, braiser, caraméliser, canneler, chemiser, compoter, contiser, décuire, déglacer, dénerver, désosser, détendre, ...
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