Blanche Lenoir
Datte: 01/08/2019,
Catégories:
fh,
hplusag,
pénétratio,
consoler,
Auteur: Gaspard, Source: Revebebe
... heures.
Pour la première fois depuis si longtemps, j’ai envie de quelque chose : redevenir un peu moi-même. Il n’est que 21 h, mais je suis épuisé, je vide la bouteille de vin rouge dans l’évier puis me jette tout habillé sur le lit et sombre dans un sommeil que je n’ai pas connu depuis des années.
La cloche de la porte me réveille, j’ai dormi 12 h ! Je vais ouvrir à Madame Thérèse qui n’en croit pas ses yeux : je suis, bien sûr, encore plus fripé qu’hier, et pas plus lavé, pas eu le courage. Passée la stupéfaction, elle se lance dans une diatribe fleuve : quece n’est pas possible de se laisser aller comme ça, quej’ai l’air d’un clochard (tient, elle aussi), qu’une si belle maison dans cet état c’est une honte, quecela sent mauvais et qu’elle n’aura pas trop de la semaine et quesi Madame Marie revenait, elle serait trop fâchée… et qued’abord, elle allait commencer par me laver, moi !
Vaincu par cette énergie, je me laisse faire, et me retrouve nu dans la baignoire étrillé, frotté, pansé comme un vieux canasson, mais le contact des mains féminines n’éveille rien qu’un peu de bien-être : je sens le propre, me dit-elle en me bouchonnant avec la serviette.
Puis elle passe au plan 2, me met d’autorité un balai entre les mains :
— Allez faire la chambre, je m’occupe de la cuisine !
Vers 11 h, elle me tend une liste de courses avec un péremptoire :
— Allez me chercher des produits frais, vous allez arrêter de vous détruire avec vos conserves, et puis vous en ...
... profiterez pour mettre toutes ces bouteilles au tri sélectif !
Message reçu, désormais on redémarre à l’eau et au jus de fruits ; dans le supermarché en réunissant les bonnes choses qu’elle m’a commandé, je me prends à rêver à un vrai repas, l’idée de ce bien être prochain ne me paraît pas incongrue, et je me dis que Marie serait horrifiée de ma déchéance.
Tout cela va trop vite, et c’est les larmes aux yeux que j’arrive à la maison. J’explique tout en vrac à Madame Thérèse : l’incapacité à faire mon deuil, la solitude qui me taraude, le vide de ma vie.
Elle me prend alors la main, m’assied d’autorité sur une chaise, puis juste devant mes yeux enlève son corsage, dégrafe son soutien-gorge, libérant deux seins magnifiques, puis murmurant presque :
— C’est pas bon qu’un homme soit seul trop longtemps, ça va vous manger la tête.
Puis avec une infinie douceur, elle attire ma tête entre ses deux trésors et me berce doucement comme elle pourrait le faire à un enfant en disant à voix douce :
— La, la, ce n’est rien, pleure si tu en as besoin, je crois que c’est le moment de te laisser aller.
Je me laisse aller, c’est vrai, elle sent bon, mélange vanille cannelle, avec un rien de poivré, elle est douce, trop douce… mes mains montent pour caresser ses seins, elle me rappelle à l’ordre d’une légère tape du bout des doigts :
— Ce n’est pas le moment. Maintenant que ça va mieux, il faut manger, je n’ai pas eu le temps de préparer le repas, nous allons pique-niquer ...