1. La rupture


    Datte: 12/08/2025, Catégories: fh, Collègues / Travail rupture, Auteur: Femmophile, Source: Revebebe

    ... beaucoup essayer de changer les choses, c’est vrai. Mais toi, maintenant, tu dois aussi m’expliquer quelque chose.
    — Est-ce vraiment nécessaire, après les horreurs que tu viens de me raconter ?
    — Oui, parce que moi aussi, j’ai des sentiments, des ressentis et des blessures de l’âme. Il n’y a pas si longtemps, avant le Covid, tu m’accompagnais régulièrement à des réceptions organisées par l’entreprise pour ses clients ou ses fournisseurs, des mondanités que je crois tu appréciais si j’en juge par ton enthousiasme à t’y rendre. Toujours, à ces occasions, tu t’habillais avec une grande élégance – non, ne dis pas de connerie, laisse-moi finir – en robe longue type cocktail, souvent fendue, toujours joliment décolletée et épousant tes formes généreuses. Je ne suis pas aveugle, Christiane, et à chaque fois j’ai vu le regard des mâles présents lorgner tes magnifiques seins, se perdre sur tes fesses, mater ta cuisse discrètement dénudée ou te suivre du regard quand tu marchais, tes talons hauts donnant au bas de ton dos un balancement des plus harmonieux. Mais, comme tu étais « la femme du boss », personne ne se risquait à te draguer. Par contre, certains de ces épicuriens ne me connaissaient pas forcément et après un ou deux verres de trop avaient le verbe un peu plus libre, ne se gênant pas pour commenter ta plastique. Je te cite, en vrac, quelques commentaires entendus suite au manque de discrétion de ces observateurs du genre humain : « Quelle classe, quelle chute de reins, il ...
    ... doit pas s’ennuyer, le taulier, avec une poupée pareille » ; « Moi je lui enlèverai sa robe avec les dents, à la Christiane, je te jure… ! » ; « Dis, c’est qui la belle plante en robe fendue ? Elle me fait bander dur ! Quoi ? C’est la femme de Roland ? Eh ben, il a plutôt bon goût votre patron… » ; « Oh ce cul, mais ce cul, une merveille, j’en ai la main qui me démange ! ». Et la dernière, lors de la grande réception organisée pour les cinquante ans de la boîte, un invité que tu connais bien plaisantait avec son voisin : « Tu te rends compte, on dit que le corps humain est constitué de 80 % d’eau, alors regarde ce que la femme de Roland arrive à faire avec les 20 % qui restent, et à son âge ! Elle est sublime, à la boîte on bande tous en la regardant, je te dis ! ». Je n’invente rien, Christiane, mais dis-moi sincèrement si tu étais consciente de ce que tu provoquais chez ces hommes, mais aussi chez moi. Tu les allumais exprès ? Déjà pour te venger de ma prétendue indifférence ? En tout cas, moi, ça me déprimait, je crois même qu’à plusieurs reprises j’ai failli te demander de te laisser draguer si tu en avais envie, au lieu de me provoquer sans cesse, me faisant passer pour un con ou un cocu auprès de mes invités. Si tu le faisais exprès, c’est un jeu cruel et terriblement lâche que de faire monter l’excitation, de te montrer aussi séduisante, aussi désirable, puis de me laisser ensuite me démerder avec ma bite dressée entre les jambes, pour une nuit comme un vélomoteur qui ...