La rupture
Datte: 12/08/2025,
Catégories:
fh,
Collègues / Travail
rupture,
Auteur: Femmophile, Source: Revebebe
... Christiane, tu es très élégante, je peux t’embrasser ?
— Non. Et garde tes compliments bidon pour ta grognasse, s’il te plaît. Bonjour,
— On marche ou on s’assied là, comme les retraités autour ?
— Je préfère m’asseoir, et avoir ton regard en face pour entendre ce que tu as à me dire. Je t’écoute.
— C’est plutôt direct, comme approche.
— Tu pensais quoi ? Que j’allais faire jouer un orchestre et te proposer à boire ? Vas-y maintenant, si tu as des choses intéressantes à me dire, c’est le moment.
— D’accord. D’abord, je regrette infiniment ce qui s’est passé, sans vraiment comprendre comment tu as obtenu cet enregistrement. La femme avec qui je me trouvais n’est pas ma maîtresse, je n’en ai d’ailleurs pas, mais une contrôleuse de qualité intérimaire engagée pour quelques mois en CDD. Je lui plais, elle me l’a dit et s’est montrée plutôt insistante, voire provocante, et j’ai craqué. La suite, tu la connais. Mais c’est un « accident », ni elle ni moi n’avons l’intention d’entretenir une relation, étant mariés tous les deux.
— Un accident ? Vous avez fait un constat ? Il y avait des témoins ? Elle a quoi de plus que moi, cette greluche ?
— Arrête tes sarcasmes, on ne va pas avancer, comme ça. Elle n’a rien de plus que toi, elle est juste ton contraire absolu.
— C’est-à-dire ?
— Pas très cultivée, d’une intelligence assez moyenne, mais sexuellement très délurée.
— Et en plus de me traiter de dinde et de vieux boude, elle s’habille en pute pour te faire bander, et toi ...
... tu frétilles de la queue et tu l’amènes chez nous pour… pour…(moue de dégoût) l’enculer ?
— Ne sois pas vulgaire, ma chérie, cela ne te va pas du tout.
— Tu n’as pas dit ça vendredi, tu m’as trouvée « très sexy » alors que je ressemblais à une tapineuse sur le retour, tu aurais eu envie de me baiser dans la cuisine peut-être ?
— Bon, tu veux du trash et du direct, alors allons-y.
— Dois-je comprendre que ton « organisation » pour gérer ta frustration a été mise en place il y a déjà un moment ?
— Oui, je ne te le cache pas, et d’ailleurs tu le savais très bien, mais le confortable déni du problème abrité sous l’intransigeante morale bourgeoise dans laquelle tu te complais t’a dispensé de réagir au grand jour, de m’en parler en face, tu as bassement préféré m’espionner pour pouvoir me répudier, me faire passer pour le dernier des salauds auprès de ta famille qui ne m’a jamais aimé, c’est d’une grande tristesse. Tu as payé quelqu’un, pour poser des micros ?
—(Criant) Oui, tu es un salaud, mais ne t’ai jamais espionné, Roland, c’est le hasard, ou plutôt la CGT(lire épisode 1). Je lui ai expliqué le contexte qui est à l’origine de ce fichier sonore édifiant. Sans ce « hasard », tu serais sans doute encore à la maison me donnant du « ma chérie », à moi, la pauvre cocue de service, la dinde que l’on baise pour l’hygiène. Tu me déçois Roland, profondément, et ton cynisme est déplacé au vu de ce que tu m’as fait.
— Je l’assume, parce que j’ai tout fait pour en arriver là, sans ...