1. Maya à KaliPuri


    Datte: 29/07/2025, Catégories: bizarre, voyage, fdomine, Humour aventure, Auteur: Melle Mélina, Source: Revebebe

    ... une perte de temps, mais je révise ma copie en entendant tout ce qu’elle en sait. De sa voix chevrotante, elle me donne maints détails, m’apprend tout ce qu’il me faut savoir avant d’affronter cet adversaire qu’elle exècre de tout son cœur.
    
    Dans les sous-sols du palais de KaliPuri, le Maharadja a caché la « statuette du sang de Shiva », seule cette dernière, une fois brisée, pourra mettre fin à l’hégémonie de ce culte dans cette partie sauvage de l’Inde.
    
    Je pouffe de rire, une statuette à casser, manquait plus que ça !
    
    — Les Occidentaux ne croient plus en rien, même lorsque l’évidence leur saute aux yeux, comme vous, ma chère enfant. Vous avez fait face à de l’inexplicable, mais vous doutez qu’une petite statuette puisse mettre fin à cette sorcellerie.
    — Sorcellerie ?
    — Mandalakita est capable de ressusciter ses adeptes à l’aide de magie noire. Comment appeler ce genre de pratique sinon de la sorcellerie, mon enfant ?
    
    Avant que je ne prenne congé de cette vieille peau, elle me propose un talisman censé me protéger du pouvoir saisissant d’hypnose du maharadja, puis m’enduit les bras, la nuque et mon visage d’un baume à base de camphre qui me protégera de la piqûre d’un insignifiant petit moustique, mais qui pourtant fait des ravages, le Fureur Volant qui inocule la « Furiosis » à ses victimes.
    
    — Faites attention, ma chère enfant, plus vous approcherez du palais de Kali Puri, plus vous croiserez de pauvres hères atteints de la « Fureur » . Ce ne sont plus ...
    ... vraiment des êtres humains, mais plus des animaux atteints d’une rage folle.
    
    J’apprends qu’une personne piquée par le Fureur Volant perd la tête en à peine une petite heure alors qu’une ampoule d’adrénaline permet cependant d’arrêter le processus d’infection. Je prends note de ces nouveaux renseignements.
    
    Il est déjà tard lorsque je quitte la vioque. Je me perds un peu dans les couloirs du palais. Je suis émerveillée par les couleurs chatoyantes d'un jardin intérieur, très inhabituelles pour un palais d’architecture Indy, et je m’enivre des effluves de jasmin, quand, au détour d’un corridor, je me trouve nez à nez avec la ribambelle du p’tit rondouillard en kurta, les musiciens, les danseurs et toute la smala.
    
    Les gardes se placent immédiatement dans une position menaçante, prêts à en découdre.Tout doux les gars, tout doux ! je lève les mains en signe de paix. Les Hijras et les musiciens s’écartant, je me dévoile aux petits yeux sournois du maître des lieux toujours le parasol au-dessus de sa tête. Cependant, il ne m’adresse pas la parole et c’est un de ses deux gratte-papiers qui m’interpelle. Je lui explique tant bien que mal le pourquoi du comment et il suffit que je dise « the old witch » pour qu’il comprenne.
    
    Alors rassuré, le maharadja de Bangalore dans un anglais approximatif me demande de m’approcher. À portée de main, ce dernier me la saisit pour me la baiser, genre très gentleman avec courbette et déférence – ce qui ne plaît pas du tout, mais alors pas du ...
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