Maya à KaliPuri
Datte: 29/07/2025,
Catégories:
bizarre,
voyage,
fdomine,
Humour
aventure,
Auteur: Melle Mélina, Source: Revebebe
Mumbai, dans le Maharashtra, Mumbai, sur la côte ouest au bord de l’océan Indien, la ville qui ne dort jamais, la grande mégalopole où se côtoie dans un capharnaüm incessant une fourmilière humaine, une foule bruyante et animée.
J’ai rendez-vous avec le professeur Jones dans la grande bibliothèque sur les hauteurs deMalabar hill, le quartier résidentiel situé au sud de la ville, à cinquante mètres au-dessus de la mer d’Oman. Je dois traverser la ville, j’ai une bonne trotte à faire. Je passe devant les grands marchés à ciel ouvert où il fleure bon les épices fortes, curcuma, cumin, coriandre et curry, l’odeur du poulet Tikka-Massala et des Dolhs, des samossas préparés devant vos yeux, l’odeur des moutons qui grillent à laquelle se mélange l’odeur des luxueux savons colorés vendus en paquet de douze, mais aussi à celle du gasoil dégagée par des milliers de mobylettes et de voitures tentant de se frayer un passage dans les rues étroites et sales.
Les histoires me bousculent dans la rue : je dépasse des prédicateurs de la fin du monde aux côtés de sikhs enrubannés, je croise le mahatma sortant d’un l’hôtel, accompagné de miss Indira, j’écoute les chanteurs de mariage, je regarde les charmeurs de serpents, et je tente de me faufiler dans une foule compacte en adoration devant une vache sacrée, ils s’agglutinent autour, mais n’osent la déranger.
Les télé-paraboliques poussent tels des champignons et déversent leur flot de musique orientale. Je me laisse bercer par ...
... cette hyperactivité. C’est Salman qui me guide, c’est Rudyard qui me parle et c’est toute une population hétéroclite qui m’aide à pénétrer l’esprit mystique, spirituel et mystérieux de l’Inde éternelle.
J’arrive enfin devant la grande bibliothèqueDavid Sassoon library and reading. RouteMahatma Gandhi road. C’est un grand et magnifique édifice qui date de la fin du 19e, bâti en pierres beiges. À l’intérieur, avec son escalier tout en bois, une lumière tamisée qui rappelle les plus belles bibliothèques du vieux continent et un silence serein pour seul compagnon qui contraste avec la traversée que je viens de faire, je retrouve un peu d’apaisement. J’ai rendez-vous à l’étage, au club privé réservé aux membres de la librairie.
Le professeur Jones vient m’accueillir chaleureusement et je trouve mon vieux mentor toujours aussi charmant du haut de ses quatre-vingts ans. Ce n’est pas un vieillard asthénique qui se présente, mais toujours cet homme alerte, troublant et séducteur, avec qui j’avais passé d’agréables moments d’études « literie-raire ».
— Maya ! Ma très chère Maya, mon p’tit ouragan ! Bienvenue à Mumbai !
Nos retrouvailles sont enthousiastes et il ne manque pas l’occasion de me flatter. Ce vieil anglais a probablement une idée en tête, je le connais trop bien, mais non, je ne suis pas là pour la galipette. Aujourd’hui, le professeur Jones est considéré par ses pairs et ses étudiants comme un sage devant les sages. Le livre qu’il a publié et qui a connu un franc ...