Maya à KaliPuri
Datte: 29/07/2025,
Catégories:
bizarre,
voyage,
fdomine,
Humour
aventure,
Auteur: Melle Mélina, Source: Revebebe
... petite minute, les yeux. C’est un cauchemar. Comme une nuit paraît longue lorsque vous ne dormez pas, les minutes semblent des heures !
Au petit matin, les nuages se sont enfin dissipés, révélant un soleil prometteur pour toute la journée, la houle s’apaise ainsi que la tension dans mon corps. Haroun prépare du café noir et l’odeur vient narguer mes narines tandis que Bhuvan relève l’ancre et fait chauffer le moteur.
Je suis exténuée, je baye aux corneilles et mes yeux se ferment bien malgré moi. Bhuvan m’enjoint à dormir :
— Toi dormir… Toi dormir, café après !
Mouais, moi dormir… Hum, je le sens mal, ça, mon coco… Je n’ai aucune confiance en ces flibustiers des bacs à sable, ces pirates de bas étage. Toutefois, je dois me reposer, une longue route m’attend. C’est donc d’un œil que je tente de dormir, la main rivée sur la machette.
Tandis que le roulis de l’eau m’achève et que Morphée prend soin de moi, il y a du mouvement sur le Sagar. Les deux marins se veulent silencieux, mais le bois craque sous leur masse et me sort de mon sommeil. Le bruit me donne une indication très précise de leur position. L’un est à mes pieds, l’autre au niveau de ma tête. Je comprends qu’ils ont l’intention de me maintenir les jambes et les bras dans le but évident de m’attacher.
L’adrénaline n’est pas ce qui manque chez moi et lorsque le danger me surprend, mon corps se défend avec une rage et une force insoupçonnée. Aussi, c’est moi qui donne l’assaut, oubliant la fatigue ...
... qui m’étreint, je saute sur mes jambes avant qu’ils aient pu faire un mouvement et j’envoie un coup de pied en plein dans les roubignoles de monsieur Haroun.
Ouch ! Ça doit faire mal, parce que j’y suis allée de bon cœur ! Tout en décochant mon coup de pied, de mon bras armé, je place ma machette sur la gorge de Bhuvan.
— Moi dormir ? C’est ça ? Moi dormir ? Espèce de forban de pacotille !
Haroun est au sol, hurlant sa mère, à chercher ses couilles dans son falzar. Le pauvre, même s’il les retrouve, elles ne fonctionneront probablement plus jamais…
Sous la menace de mon arme bien placée, Bhuvan devient très docile. Je réfléchis à toute blinde, j’en ai encore pour une journée complète de navigation, à la moindre déconcentration de ma part, les deux marins reprendront le contrôle. C’est un luxe que je ne peux pas me permettre.
— Dans la vie, mon cher Bhuvan, il y a deux types de personnes, ceux qui ont la machette et ceux qui ne l’ont pas… Toi ? Tu sautes !
Toujours au sol, Haroun, désespéré, pleure toutes les larmes de son corps. J’imagine qu’il n’a pas retrouvé ses testicules, je l’aide à se relever et lui donne la même direction que celle de son ami.
— Madame… ici requin !
— Mais non, mais non, pas peur nager, ici pas requin !
Et d’un coup de pied aux fesses, je l’envoie valdinguer dans la flotte. Comme je ne suis pas non plus inhumaine, je leur balance une bouée de secours. En nageant à peu près correctement, ils arriveront sur une berge dans cinq ou ...