1. Maya à KaliPuri


    Datte: 29/07/2025, Catégories: bizarre, voyage, fdomine, Humour aventure, Auteur: Melle Mélina, Source: Revebebe

    ... inspire dans le cœur des hommes.
    
    Je mange un Raïta, plat à base de concombres, de carottes et de papaye et j’accompagne ça d’un verre de vin indien, un chenin blanc du domaine de Sula, tandis que le professeur prend un Palak Paneer (beurk, des épinards !) accompagné d’une bière Bira Boom. Nos doigts se touchent, oh le coquin ! Il aurait encore la force ? Non, mon cher professeur, je n’ai pas le temps pour ça. Je suis focus sur mon entreprise et délivrer ma sœur.
    
    Néanmoins, j’accepte son invitation de dormir chez lui. Il habiteColaba Causeway, non loin deCuff parade, à l’extrême sud de la ville. J’aurai un accès direct sur la mer et pourrai rejoindre la frénétique Bangalore – étape obligatoire – en longeant la côte occidentale en bateau.
    
    Cette nuit, ce vieux fripon a quand même eu la main bien baladeuse, à tel point que j’ai finalement quitté le lit pour rejoindre le sofa.
    
    Oooo0000ooo0
    
    C’est sous une pluie battante que j’arpente les quais du port à la recherche d’un marin pouvant me conduire à Mangalore. Arrivée là-bas, je pénètre dans la jungle épaisse, direction Bangalore, puis je remonte sur mes pas et entre en territoire Andhra Pradesh.
    
    Le territoire, sous la tutelle du Maharadja Mandalakita, s’entend de Bijarpur au nord à Puttaparthi plus au centre et je sais que son palais, « le palais aux mille miroirs » se situe en pleine jungle, dans un endroit retiré de tout être humain, à dix kilomètres de la ville Dharmavaran.
    
    Le thermomètre affiche les 36°C et ...
    ... la pluie qui tombe me paraît chaude, je me croirais sous une douche, à une différence près, je suis habillée d’un lourd pantalon, de grosses chaussures de marche, d’un chapeau, d’une machette et d’un sac à dos comprenant tout un nécessaire pour appréhender un tel voyage. Mon sac est lourd comme un calembour qui ne passe pas.
    
    Je trouve enfin un marin qui pourra me conduire à destination. Mon Hindi n’est pas des plus brillants et j’ai toutes les peines à me faire comprendre. Toutefois, le langage des mains est universel et le geste de palper les dollars fonctionne à merveille. Mon marin est dur en affaires, ce voyage va me coûter un bras, mais je n’ai pas vraiment le choix.
    
    Lorsque je monte à bord du « Sagar Sampada », un vieux rafiot qui tient plus d’une pirogue que d’un yacht, je note que nous serons trois, Bhuvan, le forban qui m’a extorqué mes dollars et Haroun, un Indien sans âge qui ne pipe mot.
    
    En fin de soirée, nous mouillons au large de Goa. Abrités de la pluie qui tambourine sur une sorte d’auvent de bois, nous mangeons de notre pêche, une raie que nous complétons de riz blanc. Bhuvan et Haroun ne me parlent pas, est-ce que j’existe ? Je surprends quelques regards tendancieux et là, j’ai bien la confirmation que j’existe pour eux. Je ne suis pas née de la dernière pluie et je sais reconnaître les regards de concupiscence et les non-dits.
    
    La nuit, la pluie devient déluge et le vacarme des gouttes tombant sur le toit nous empêche de fermer, ne fût-ce qu’une ...
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