Maya à KaliPuri
Datte: 29/07/2025,
Catégories:
bizarre,
voyage,
fdomine,
Humour
aventure,
Auteur: Melle Mélina, Source: Revebebe
... déesse Kali.
— Attends, attends, gominé ! Qu’est-ce que cela veut dire, la prochaine épouse de la grande déesse Kali ?
— Vous allez lui être offerte demain soir.
À peine a-t-il exprimé cette dernière sentence, qu’il tourne les talons et me laisse de nouveau seule avec les rongeurs.
— Woh woh ! Gominé ! Hé ! Gominé ? T’es encore là ? Coco-beau-sourire n’aurait pas pu venir me le dire lui-même ?
Je fanfaronne, mais au fond de moi, je sais bien ce qu’être offerte à cette déesse de sang veut dire : je vais être sacrifiée. C’est pas le top, je suis au fond du trou.
— Ouaip Ratatouille, je suis faite comme une rate.
Arrive la nuit, la solitude me pèse franchement, pour passer le temps, je chante du Higelin :
Il fait drôlement froid, je me couvre comme je peux de la paille, mais pas moyen de fermer l’œil. Je suis mortifiée froidichement. Il paraît que lorsqu’on meurt de froid, on finit par s’endormir, si cela est avéré alors je suis bel et bien en vie.
En plus de la morsure du froid, je suis accablée par la faim et ces salauds ne m’apportent rien, pas même une goutte d’eau. Alors, question à cent balles, vais-je mourir congelée ou vais-je mourir de faim ? De nouveau, je fais la bravache, mais je n’en mène pas large. Et ainsi passent les heures, ma montre indique qu’il est midi. Je rêve de poulet…Hummm un bon poulet rôti… Je l’imagine tourner sur sa broche, j’en salive… j’arrive même à imaginer l’odeur. Raah, il faut que je pense à autre chose…Un poulet caramel ...
... avec son riz… miam miam… Bon sang, je vais devenir folle… Oh, je le vois courir dans les prés mon p’tit poulet. Cot cot cot ! Mais, bon sang, Maya, pense à autre chose !
Gominé revient finalement au beau milieu de l’après-midi accompagné de deux zombies. Mastocs, les zombies ! Lorsqu’ils étaient vivants pour de bon avec du sang dans les veines, qu’ils n’avaient pas ce teint blafard à la limite du vert moisi, ces yeux blancs où aucune expression ne passe, ils devaient être gardes du corps. Ils mesurent entre un mètre quatre-vingt-dix et deux mètres pour un poids environnant les cent dix, cent vingt kilos au bas mot.
Entrant dans la cellule, ils laissent une brèche suffisante pour m’enfuir. Tu parles, ils m’agrippent sèchement et fortement, je me débats comme une tarée, leur envoie un coup de pied dans les roubignoles. Visiblement, ils ne ressentent plus la douleur parce que je n’y suis pas allée avec le dos de la cuillère – en vain, il n’a même pas sourcillé.
Rien à faire, je suis vite ceinturée. Gominé me dit :
— C’est l’heure de vous préparer, Madame.
Pour toute réponse, je lui crache au visage, ça ne sert à rien sinon de m’amuser et d’évacuer mon stress et ma colère.
Je suis conduit dans une salle où m’attendent trois servantes, des Devadâsîs. Sous l’œil avisé de Gominé, elles me préparent comme une princesse, je suis au petit soin, un bain de lait avec des pétales de rose, un bon shampoing, un gommage, un massage des épaules tandis qu’une autre s’affaire ...