1. Maya à KaliPuri


    Datte: 29/07/2025, Catégories: bizarre, voyage, fdomine, Humour aventure, Auteur: Melle Mélina, Source: Revebebe

    ... les yeux et sombre inexorablement, kaput ! HS, la Maya !
    
    Je suis vite réveillée par une sensation de chatouillement, j’émerge tout doucement, complètement groggy, vaseuse, et je ne réalise pas tout de suite que les chatouillis se déplacent sur tout mon bras droit. Le jour s’est levé timidement, laissant une pâle lumière me permettant de voir.
    
    Aussi, je regarde ce qui se passe et me fige illico, une scolopendre géante grimpe sur moi. Tout à la fois effrayée et écœurée par ce grouillant, j’essaie de ne pas paniquer, une morsure d’un tel cloporte, en plus de la douleur, est venimeuse et je ne tiens pas à devoir composer avec des tremblements, une fièvre intense ou encore avec un œdème.
    
    Je prie pour que cette cochonnerie n’aille pas vers mon visage, sans quoi, tout le sang-froid dont je suis capable ne sera pas suffisant pour enrayer une crise d’hystérie que je sens déjà poindre dans mes veines.
    
    Heureusement, la bestiole continue son chemin sur le tronc, sûrement trouvera-t-elle de quoi se nourrir plus facilement sur du bois que sur de la chair. Une fois le danger écarté, après une longue inspiration et un peu de temps pour redescendre mon rythme cardiaque, je me remets en route.
    
    Avec le jour naissant, la jungle s’est métamorphosée, les odeurs sont plus vivaces et plus fraîches, des odeurs volatiles dansent autour de moi, un doux parfum d’humidité et de chlorophylle m’accompagne ce matin. Je suis en émerveillement devant le spectacle de la nature, les arbres ...
    ... regorgent de fruits que je cueille et dont je me délecte. Un singe me surprend. Je lui vole sans doute, son petit-déjeuner, mais il n’en fait pas ombrage et se contente de me dévisager avec étonnement. Je regarde la danse des oiseaux pollinisateurs, tel ce colibri aux couleurs chatoyantes se régalant du nectar d’une somptueuse fleur jaune.
    
    Je pourrais rester des heures à rester ébahie, mais la nuée d’insectes pullulant dans les airs me rappelle du danger de ma position. Le baume que la vieille sorcière m’a enduit sur le corps fonctionne, aucune mouche, guêpe ou moustique ne s’aventure sur moi, cela dit, ce n’est pas une raison de m’attarder. Ma sœur Mélina dans un coin de ma tête, je me remets en route.
    
    Même si aucun rayon n’atteint le sol, le soleil doit taper dru, la chaleur devient vite étouffante et humide. J’enlève mon manteau, ainsi que les jambes de mon pantalon et me retrouve vêtue d’un simple t-shirt sans manche et d’un short. Même mon chapeau devient intolérable et se trouve dans mon dos.
    
    Je m’arrête le temps de me désaltérer lorsque j’entends un bourdonnement un peu plus fort que le bruit que peut émettre un simple moustique. Je vois le responsable se poser sur le tronc d’un arbre proche de moi. C’est un moustique beaucoup plus gros que ceux que nous connaissons en Europe, ceux qui se font un malin plaisir de venir bourdonner dans nos oreilles au beau milieu de la nuit lorsque nous roupillons sagement.
    
    Ce doit être un Fureur Volant, deux à trois fois plus ...
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