Maya à KaliPuri
Datte: 29/07/2025,
Catégories:
bizarre,
voyage,
fdomine,
Humour
aventure,
Auteur: Melle Mélina, Source: Revebebe
... mien, il se met à baver de colère, et dans un dernier effort lève un bras dans l’espoir de m’agripper, non pas pour que je l’aide, mais visiblement pour en découdre avec moi.
Je comprends que ces cinq personnes étaient atteintes du Furiosis. Les paroles de la vieille sorcière me reviennent en écho, ce sont plus des animaux que des hommes. Que reste-t-il de leur humanité, que reste-t-il dans le fond de leur cervelle ? Je n’en sais rien, mais je me dis que le fond de l’hère effraie !
Laissant les quatre morts et le dernier agonisant, je reprends ma marche. « trop dangereux, trop dangereux Shreematee, hommes en rage là-bas, palais maudit Shreematee ».Je comprends désormais la crainte des Kurumbas et c’est donc avec beaucoup plus de prudence que j’avance vers mon but.
Je dois être à trois/quatre kilomètres du palais, mais la nuit va bientôt tomber. Il faut que je trouve un endroit où je pourrais me reposer. Avant de croiser les hommes en rage, j’avais pour idée de camper simplement, dans un endroit sec, un peu en retrait et surtout, protégée par un bon feu. Mais, je ne tiens absolument pas à les attirer vers moi, aussi vais-je me dispenser du confort. De plus, un feu attirerait sans aucun doute les moustiques. Jusqu’alors, je ne prenais pas en considération la présence de cette insignifiante bestiole, mais après avoir vu les conséquences d’une piqûre, je me ravise et revoie ma copie.
Mon repas composé de quelques biscuits salés est vite englouti et je trouve, à une ...
... vingtaine de mètres du sentier, un arbre dont les branches sont suffisamment imposantes pour m’accueillir.
Perchée à une bonne dizaine de mètres, bien qu’éreintée, je ne trouve pas le sommeil.
La nuit est froide et angoissante. Une nuit d’un noir absolu ! La nuit, la jungle vit, tout autant que le jour, mais à la lumière, nos yeux permettent de comprendre et d’appréhender le danger s’il en est. Privé de ce sens, l’imaginaire prend la suite et le moindre craquement génère une méfiance qui se transforme en angoisse.
Les feuilles bruissent, les singes piaillent, les insectes vrombissent, les serpents sifflent et les oiseaux pépient formant un concert terrifiant qui m’empêche de fermer l’œil. Une odeur putride, une charogne en décomposition, gagne petit à petit en hauteur et atteint inexorablement l’endroit surélevé sur lequel je me trouve. Je ne l’avais pas remarquée tantôt lorsque je décidai de m’établir sur cette grosse branche.
Juste en dessous de moi, une grosse bête, peut-être un sanglier, gratte et cherche dans le creux des racines de quoi se sustenter, mais un craquement de branche le fait déguerpir d’un bond. Au-dessus de moi, je sens comme un courant d’air me fouetter le visage accompagné de cris stridents et de corps qui bondissent de branche en branche.
Prédateurs ou proies ? Je ne sais pas.
Comme la nuit peut paraître longue lorsque le sommeil se refuse à vous ! Je ne sais combien d’heures (ou peut-être minutes) se sont déroulées lorsqu’enfin je ferme ...