1. Maya à KaliPuri


    Datte: 29/07/2025, Catégories: bizarre, voyage, fdomine, Humour aventure, Auteur: Melle Mélina, Source: Revebebe

    ... vais continuer cette aventure. De plus, aucun guide ne souhaite m’accompagner« trop dangereux, trop dangereux Shreematee, hommes en rage là-bas, palais maudit Shreematee ».
    
    Les Kurumbas forment un peuple emprunt de mysticisme où la religion animiste et les dieux Vishnou et Shiva occupent leur quotidien. On pourrait croire que le monde moderne n’a pas encore eu connaissance de ces aborigènes et ne les a donc pas gâtés. Tout est pittoresque, authentique et c’est donc sans véritable surprise que, pour me porter chance, je vois tous les adultes du village vouloir me toucher. Je me laisse faire – même si certaines mains ne se contentent pas de frôler ma peau et s’attardent en des endroits plus intimes.
    
    — Oh, bande de cochons ! leur dis-je avec une pointe d’amusement.
    
    Avant de me laisser partir au-devant de la mort selon leurs dires, ils organisent une procession avec, en point d’orgue, une offrande à Shiva censée me protéger de Kali elle-même. C’est la seule aide qu’ils peuvent m’offrir et je m’en contente.
    
    Une heure plus tard, alors que je suis le sentier, j’entends au loin sur ma gauche, des rugissements féroces et des cris que je n’arrive pas vraiment à définir – peut-être des singes. J’imagine un tigre s’attaquant à une horde simiesque, le combat semble âpre et les cris redoublent de volume et de violence. Je prends soudain conscience que les animaux se poursuivent et arrivent à grande vitesse dans ma direction ! Je me saisis de ma machette et, du regard, cherche ...
    ... la meilleure position, je fais quelques pas en retrait, cachée derrière une haute fougère.
    
    Soudain, déboulant de la jungle épaisse, un tigre, toutes dents et griffes dehors, rugissant de tout son coffre tente de fuir, mais se trouve acculé par…
    
    … des hommes ?
    
    Je n’en reviens pas, c’est un spectacle ahurissant, cinq hommes vêtus de haillons, vestige de vêtements portés il y a bien des éons, sans aucune arme autre que leurs mains, leurs dents et leur agressivité et hurlant des cris stridents, engagent le combat avec le fauve. Ils ne font preuve d’aucune stratégie et foncent dans la bataille comme des personnes dépourvues d’intelligence. Le tigre d’un coup de griffe déchiquette le visage d’un pauvre hère tandis qu’un second tente vainement de mordre la gorge du fauve. Les trois autres attaquent simultanément l’un à la cuisse, l’autre à l’abdomen et le troisième au niveau du flan, ignorant la douleur infligée par les nombreux coups de patte aux griffes acérées comme des poignards.
    
    La violence est inouïe, je ne pensais pas un être humain capable d’une telle frénésie, d’une telle bestialité. Malgré tout, les cinq hommes sont vite terrassés, mais le tigre semble blessé, et c’est en boitant qu’il regagne l’ombre des arbres.
    
    Une fois le calme retrouvé, je m’approche des cadavres jonchés sur le sentier. Que leur est-il arrivé ? Je retourne le corps le moins amoché, ce dernier est encore en vie. Ses yeux, la pupille et l’iris sont rouge sang et lorsque son regard croise le ...
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