1. Maya à KaliPuri


    Datte: 29/07/2025, Catégories: bizarre, voyage, fdomine, Humour aventure, Auteur: Melle Mélina, Source: Revebebe

    ... le vieux charmeur a retrouvé un peu de couleurs, il reprend :
    
    — Je crois que sa sœur est prisonnière du Maharadja…
    
    Chloé enregistre tout ça dans sa tête et elle n’aime pas vraiment ça. Ainsi cette journaliste n’est pas en quête d’un reportage, mais pour une raison qui nécessite certaines compétences qui ne s’acquièrent pas dans les écoles.Gonflée la Maya, se dit-elle tout en craignant que cette mission ne devienne vite une opération de sauvetage plutôt qu’un simple « nettoyage ».
    
    Reste à se procurer une arme. Une ? Non, plusieurs. Pour ça, Mangouste sait qu’elle trouvera son bonheur dans le bidonville de Dharavi.
    
    Elle a bien un contact, mais la dernière fois qu’elle a fait appel au service de Saleem Lakhsmi, tout ne s’est pas déroulé comme prévu. L’Indien a voulu une plus grosse part du gâteau et a menacé Chloé de la dénoncer auprès des autorités, un terrain d’entente a finalement été consenti après que Mangouste, pour toute réponse, eut placé trois djabs suivis d’un uppercut pile-poil au niveau du menton.
    
    Depuis, Saleem reste à la recherche des trois dents perdues dans la négociation.
    
    Comment sera-t-elle accueillie ? De ça, Mangouste n’en a cure, mais cela complique la partie qui devra se jouer serrée et nul doute que les prix auront comme par enchantement bien augmenté.
    
    Dharavi est l’endroit où trouver ce que l’on ne trouve pas ailleurs. Les marchandises que l’on vend sous le manteau, la contrebande et le marché noir font l’économie de ce quartier ...
    ... grouillant sous le regard d’une police corrompue et complice. Il règne dans les rues une puanteur digne d’une décharge à ciel ouvert dans laquelle des enfants Dalits cherchent des objets à récupérer. Par endroits, l’odeur du cuir tanné remplace celles des égouts pour laisser place à celle, entêtante, de l’encens. Les rues sont infectées d’insectes, cafards et mouches qui s’insinuent dans tous les moindres recoins du bidonville – surtout au niveau des latrines que plusieurs centaines d’habitants doivent se partager.
    
    Se frayant un chemin, souvent en jouant des coudes, entre les habitants et les vaches, manquant se faire bousculer par les mobylettes et les vélos qui déambulent par milliers sur les routes de terre, Mangouste arrive enfin à l’échoppe le « Maharashtra Wheel », vendeur de bicyclettes.
    
    Derrière son comptoir, la tête dans les papiers, Saleem ne voit pas entrer Mangouste dans l’atelier, et lorsqu’il lève enfin la tête pour accueillir le client qui vient de faire sonner le carillon, il ne trouve personne.
    
    Il manque la crise cardiaque lorsqu’une lèvre vient lui baiser la joue. Mangouste à ses côtés, lui dit :
    
    — Bonjour mon choupinou !
    
    J’ai laissé ma Jeep Willys en lisière de forêt quand la route est devenue impraticable – même pour ce vieux tas de boue. J’escomptais trouver un éléphant pour parcourir les derniers kilomètres séparant le village – où je viens de faire halte – du grand palais majestueux de KaliPuri.
    
    Malheureusement, c’est bien à pied que je ...
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