1. Marguerite et le livreur


    Datte: 31/07/2019, Catégories: fh, frousses, soubrette, pénétratio, fsodo, fouetfesse, Humour Auteur: Mia Enon, Source: Revebebe

    ... homme d’expérience. Il sut se montrer assez délicat pour me convaincre de m’abandonner sans résistance, même s’il me fit un peu mal la première fois. La seconde me laissa tout le temps d’admirer les moulures du plafond en réprimant un bâillement qui aurait été malséant. Et le voyage de noces qui suivit, en Suisse et sur la Côte d’Azur, me fit découvrir que ces choses-là, que je subissais le plus souvent passivement en m’ennuyant un peu, pouvaient aussi s’avérer de loin en loin plutôt troublantes, mais sans plus.
    
    Ce n’est qu’après deux ans de mariage que j’ai découvert le même jour les étreintes ancillaires et le plaisir des sens, dans les circonstances que je vais à présent vous narrer. Près de vingt ans que je me délecte de ce souvenir tout en souriant de mes naïvetés d’alors. Et que je ne cesse de me le raconter.
    
    —ooOoo—
    
    Tu es seule en ce beau matin de printemps 1902 dans le petit hôtel particulier du faubourg Saint-Germain, présent de noces de ton père. Gaston parcourt sa circonscription accompagné d’Albert, le maître d’hôtel qui lui sert à l’occasion de cocher, et ne reviendra que tard le soir ; Maria, la cuisinière, est partie faire des courses au marché avec Louison, la petite bonne, et y passera comme d’habitude toute la matinée à papoter avec d’autres commères ; Adèle, ta femme de chambre, a reçu l’autorisation exceptionnelle d’aller passer quelques heures en banlieue pour visiter sa mère malade. Bref tu es bien seule, ce qui ne t’arrive que rarement, et tu ...
    ... t’ennuies un peu, d’autant qu’il te faut attendre l’après-midi et le retour d’Adèle si tu veux partir en visite (il n’est bien entendu pas question qu’une personne de ta condition se promène dans Paris sans être accompagnée).
    
    Comment t’occuper ? Tu cherches à te rappeler les conseils des chères sœurs du couvent. Ah oui, sœur Désirée du Saint-Prépuce disait toujours qu’une bonne maîtresse de maison ne laisse à aucun domestique le soin de contrôler l’état de l’argenterie. Voilà par exemple une chose à faire. Tu gagnes l’office et ouvres le placard où sont encore aujourd’hui rangés les lourdes boîtes de cuillers, fourchettes et couteaux reçus en cadeau de mariage, dont les manches portent étroitement mêlés ton chiffre et celui de Gaston. Tu les poses sur la large table. Tu as bien fait de vérifier : l’éclat de certains couverts, insuffisamment polis par Louison, est un peu terni. De quoi occuper ta matinée, mais pas avec cette robe élégante qui risque d’être tachée. Heureusement Louison a laissé accrochée à un clou de l’office la blouse qu’elle porte pour les travaux salissants et sa coiffe de bonne. Très bien, tu n’as qu’à les lui emprunter, personne n’en saura jamais rien.
    
    Remontée dans ta chambre, tu retires ta robe et t’admires un instant dans le grand miroir. Tu as devant les yeux une belle fille rousse de vingt ans dont le jupon et la combinaison soulignent les formes fraîches et généreuses (heureux temps, ta fraîcheur d’alors a aujourd’hui largement cédé le pas à ...
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