Drôles de revues - Histoires de Sexe

Drôles de revues

... attentivement.

La jeune femme sourit intérieurement, se demandant à quoi penserait un observateur, nullement au fait de leurs recherches et surprenant leur discussion.

— Je ne fais que cela, monsieur Groseille. Pas l’ombre d’un poil…
— Selon vous, la dame se serait toilettée de manière à se rendre impudique, pour plaire aux lecteurs ?

Pénélope laissa échapper un « Pfff » dépité.

— Je n’en sais fichtre rien ! Peut-être qu’elle pose selon des normes en vigueur… Peut-être s’est-elle épilée pour son propre plaisir…

La petite exclamation de satisfaction lancée par Octave surprit la jeune femme, et elle leva les yeux vers lui.

— Eh bien quoi ?

Octave Groseille leva les bras au ciel.

— Eh bien, c’est fait ! Cette fois, ma victoire est évidente.

Pénélope soupira d’un air agacé.

— Parce que je ne connais pas la réponse ? Ce n’est pas le but de notre pari ! Un pari que je commence à regretter par ailleurs…

Octave approcha la fille nue de Pénélope, et pointa son doigt sur le corps de papier glacé.

— Cette dame… Cette jolie fille ne s’est aucunement épilée ! Le voilà le secret, ma charmante employée.

Pénélope ne daigna pas jeter un regard sur l’image érotique, mais planta son regard azur dans les yeux verts de son patron.

— Bien… Je n’y comprends rien, mais ce jeu ne m’amuse plus.

Octave ne quittait pas sa mine satisfaite, mais paraissait décidé à laisser la jeune femme s’expliquer. Ce que Pénélope entreprit, tout sourire effacé de sa jolie ...

... frimousse.

— J’ai appris que durant les années cinquante, et celles leur succédant, les hommes fantasmaient sur les seins généreux. C’est un fait, je ne le savais pas. Alors quel est l’enjeu de notre pari ? Que nous en finissions !

Groseille leva un pouce long et fort en l’air et laissa filtrer un « Pouce ! » rieur de ses lèvres souriantes.

— Tout d’abord Pénélope, je vais vous faire un aveu. Vous me laissez m’expliquer et ensuite, nous parlerons de notre affaire. Vous êtes d’accord ?

Pénélope hocha affirmativement la tête, prenant sur sa patience et réfrénant son agacement.

— Je suis un indécrottable menteur, chère Pénélope. Je l’ai toujours été. Gamin, je mentais à mes parents et amis. Plus tard, je mentais à tous ceux que mon chemin croisait. J’ai menti pour convaincre, j’ai menti pour séduire… J’ai menti aux femmes, surtout… Je mentais pour m’amuser. Et voilà qu’avec vous, je n’ai aucune envie de mensonge. Je ne vous ai jamais menti. Je n’en éprouve pas le besoin…

Octave s’était tu et Pénélope, surprise de cette avalanche d’aveux, resta un moment sans esquisser un mouvement.

— Pourquoi me dire cela à moi ?
— J’en éprouvais le besoin. C’est tout !

Pénélope inspira profondément et fixa son patron sans répondre. Monsieur Groseille devenait bien étrange. Son comportement tout au moins.

— Je suppose que je devrais me sentir flattée ?

Groseille balaya l’air de sa main et sourit.

— Non ! Flattée n’est pas de mise. Rassurée, peut-être… Plus en ...