Drôles de revues
Datte: 24/07/2025,
Catégories:
f,
h,
Collègues / Travail
cérébral,
Humour
Auteur: Juliette G, Source: Revebebe
Résumé des épisodes précédents :
Pénélope Tancrène cherchait un emploi. Elle vient de le trouver. Employée à la librairie Moby Dick.
Pénélope entra dans l’échoppe, et sans même quitter son gilet léger, se dirigea vers le fond de l’immense pièce. La partie de la librairie où du travail restait à abattre. La jeune femme avait décidé de créer des espaces divers entre ses trois murs. Bandes dessinées, septième art et magazines divers. Ce serait relativement vite fait. Une classification spécifique n’était pas réellement nécessaire pour les magazines. Les clients piocheraient au hasard dans cette lecture très diversifiée. Les BD seraient rangées par noms d’auteurs, le plus simple selon Pénélope. Les magazines traitant du septième art ne seraient pas classés, quant aux ouvrages se rapportant au cinéma, ils étaient rares et seraient les occupants d’un rayonnage à part.
Pénélope sursauta presque en découvrant son patron, caché jusque-là, par une étagère. Monsieur Groseille n’arrivait pourtant que rarement avant elle. Et jamais avant 8 h. Le bon monsieur Groseille se penchait-il sur les derniers arrangements à faire ? Pénélope lança un sympathique « Bonjour monsieur Groseille » avant de s’avancer vers lui… Face à l’occupation de son employeur, la jeune femme s’interdit toute considération. Octave Groseille feuilletait une revue olé olé, posée sur une grande table de bois clair, et cela ne la concernait pas.
— Bonjour Pénélope !
L’homme ne semblait pas le moins du ...
... monde déstabilisé par la brusque présence de son employée, ou par ce qu’il faisait. En y réfléchissant, la jeune femme se souvint qu’elle avait souvent vu son employeur à cet endroit.
— Combien de fois devrais-je vous demander de m’appeler Octave ?
— Pas question ! Vous êtes mon patron !
Octave poussa un long soupir et regarda Pénélope avec une moue désapprobatrice.
— Et votre patron se prénomme Octave non ? Bon… C’est à vous de voir !
— Je ne savais pas que nous possédions ce… ce genre de revues.
Octave afficha un air étonné, avant de comprendre, et planta un regard curieux sur Pénélope.
— Vous désapprouvez ?
— Non ! De quel droit ? Je suis simplement surprise de les découvrir.
— Il y en a plusieurs cartons…
— Dont nous nous débarrasserons vite, je suppose… Notre poubelle sera vite pleine…
— Tiens donc ! Quelle idée… !
Pénélope, comme à son habitude quand elle analysait une situation ou réfléchissait à ce qu’on lui disait, pencha sa tête de côté.
— Vous comptez les vendre ?
L’ancien marin parut s’étonner, et hocha la tête latéralement comme pour signifier qu’il ne revenait pas de cette question.
— Évidemment que ces magazines seront à vendre ! Toute forme de culture est appréciée, par les uns ou les autres, non ? Et c’est le devoir d’un libraire de la distiller.
Le rire léger de Pénélope fit se hausser les sourcils de Groseille.
— Eh bien ? Quoi ?
Pénélope n’avait pas été choquée, mais plutôt légèrement déstabilisée devant la lecture en ...