1. Grande bringue


    Datte: 28/06/2025, Catégories: fh, ffh, freresoeur, Collègues / Travail école, bateau, amour, Oral pénétratio, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... donne un coup de coude à sa sœur :
    
    — Zut, j’aurais bien voulu voir. Il a un sacré paquet entre les jambes ton patron.
    — Oh mais arrête, c’est pas comme ça que je t’ai élevée.
    — Ben quoi, juste un peu de curiosité. En tout cas il est plutôt sympa. Sympa et beau mec.
    — Oui mais ça suffit. Trop vieux pour toi.
    — C’est quand même le plus jeune de la troupe. Tu as bien fait de l’amener.
    — Tais-toi, il revient.
    
    Ils traversent à nouveau le chenal encore découvert en retournant les grosses pierres. Dans le trou d’eau qui se forme en dessous, se cachent souvent des étrilles.
    
    — En fait, ce sont de jeunes crabes ? questionne Jérôme.
    — Non, c’est une espèce de crabes particulière, répond Françoise. Ils sont adultes et ne deviennent pas plus gros que ça. Mais ce sont les meilleurs crabes du monde ! Ah, une soupe d’étrilles…
    — Ou un flan aux étrilles, renchérit Martine. Mais même avec de la mayo, c’est divin !
    
    Mais le divin vient au resto de l’île. Au menu, homard flambé au calva, spécialité locale, suivi d’un gigot de prés salés. Le Muscadet et le Côtes du Rhône coulent à flots, la troupe est joyeuse. Vers seize heures, la marée remonte vite, juste le temps de visiter le reste de l’île, le phare, le fort transformé en repaire d’artistes ou plutôt cour des miracles. Vers dix-sept heures le bateau les ramène au port, Jérôme prend en charge les sacs les plus lourds, dont un petit jerrycan accordéon d’eau de mer. « Pour faire cuire le bouquet » paraît-il. On profite de la ...
    ... traversée pour régler les comptes avec Josiane qui a tout pris en charge pour simplifier. Jérôme est surpris : moins de cent euros pour une journée qui en valait… bien plus que ça. Il exprime son ravissement et remercie.
    
    — Et c’est pas fini, dit Josiane, maintenant on va chez moi déguster notre pêche !
    
    Elle habite à une dizaine de kilomètres à l’intérieur des terres, une longère restaurée. L’ancienne grange est devenue une gigantesque pièce à vivre avec cuisine ouverte à l’ancienne, une immense table de ferme. Des marmites sont déjà sur le « piano » quasi professionnel, prêtes à chauffer avec leur court-bouillon. Les unes font cuire les étrilles et autres crabes, d’autres le bouquet à l’eau de mer, Jérôme est préposé à l’ouverture des palourdes et son Laguiole fait merveille. Ouvertes en deux, elles sont disposées sur des plaques de four et assaisonnées d’un beurre d’escargot préparé à l’avance. Josiane a tout prévu, y compris des cubis de vin blanc en libre-service. Serge prépare les apéros, la mécanique est bien huilée. Les visages sont rouges de soleil et de réverbération et tout se passe dans la plus grande gaieté. Vers onze heures, tout le monde se sépare après avoir tout rangé. Il y a des restes en quantité, Jérôme emporte de quoi manger pour la semaine.
    
    — Merci vraiment, dit-il à Françoise, j’ai passé une merveilleuse journée. Mais je dois y aller, je suis sur le pont à sept heures demain matin, comme d’habitude.
    — Heureuse que ça t’ait plu, je te ferai signe ...
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