Grande bringue
Datte: 28/06/2025,
Catégories:
fh,
ffh,
freresoeur,
Collègues / Travail
école,
bateau,
amour,
Oral
pénétratio,
Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe
... l’ouest, côté Minquiers. Petites criques enchanteresses, empilements de granit, genêts en fleurs, agapanthes, le silence n’est troublé que par quelques cris de goélands. Ils passent le vieux fort puis Jersey apparaît à l’horizon. La marée descend, il n’y aura plus de bateaux avant au moins six heures, la paix intégrale. Le groupe éclate, certains allant droit vers les rochers, d’autres entrant tranquillement dans l’eau autant que les bottes le permettent. Les « armes » sortent des sacs : filets, grattoirs ; pelles, crochets… Jérôme, qui n’a que ses mains, reste avec les deux sœurs, d’abord parce qu’il y a là la seule personne connue, en plus parce qu’elles sont de loin les plus agréables à regarder. Les autres sont fripées, boulotes ou mémères, assez peu attirantes. Alors que les deux filles… Martine est la copie conforme de sa sœur aînée, mais brune aux yeux bleus. Plus courte, elle fait moins grande bringue, d’autant qu’elle a autant de tout : de poitrine, de hanches, de fesses, sur une hauteur plus courte d’une dizaine de centimètres, mais elles doivent peser à peu près le même poids. Autant dire que Martine est plus pulpeuse mais un peu moins élégante que sa sœur. Elles se promènent lentement sur une bande de graviers encore sous l’eau et se baissent régulièrement pour ramasser des coquillages.
— Qu’est-ce que vous ramassez ? s’enquiert Jérôme.
— Des palourdes, mais il y a aussi quelques praires et quelques amandes. Regarde.
— Ah OK. Et tout ça, c’est bon à manger ...
... ?
— Oh, dans la mer tout est bon, répond Martine.
— Mais attention à la taille, on n’a pas le droit de les ramasser trop petites. Tiens, si tu as un doute, prends ce bouchon de lait. Elles ne doivent pas entrer dedans, précise Françoise. Et puis ne reste pas derrière nous, viens à côté, parce que derrière, c’est comme Attila, y a plus rien à prendre…
Ils avancent lentement tous trois sur une bande de sable et de gravier qui va bientôt permettre de rejoindre à pied sec un autre îlot. Le plus difficile est de trouver la première, après, on ne voit plus que ça. Enfin presque, parce que les postérieurs de ces demoiselles sont particulièrement somptueux. L’îlot atteint, la poche de plastique est déjà bien pleine. Là, les filles sortent des couteaux et commencent à décoller des huîtres et des bigorneaux des rochers, donnant un petit filet à Jérôme en lui expliquant comment attraper le bouquet sous les algues. Ça donne bien, le vieux gant de toilette qu’elles lui ont confié pour le stocker est vite plein, il en faut un second. C’est un de leurs trucs, les crevettes s’empêtrent dans le tissu éponge mouillé, sautent moins et restent au frais. Plus loin, les autres grattent frénétiquement le sable pour déterrer des palourdes, d’autres encore fouillent sous les rochers au crochet à la recherche de crabes ou de homards, qui sait. Il est près de midi et la marée est au plus bas. Mine de rien, c’est crevant. Jérôme se retourne vers le large, l’eau froide lui titillant la vessie. Martine ...