Grande bringue
Datte: 28/06/2025,
Catégories:
fh,
ffh,
freresoeur,
Collègues / Travail
école,
bateau,
amour,
Oral
pénétratio,
Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe
... quoi réfléchir sur vos pratiques pédagogiques durant ces vacances. Vous aurez le temps de digérer tout cela, de le maturer, pour certains de souhaiter tenter des choses nouvelles, pour d’autres de rester dans une pratique qui les sécurise. Mais vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas qu’on peut faire autrement.
Il est chaudement applaudi. Mais les discussions ne s’arrêtent pas là. Déjà, certains se regroupent pour envisager des thèmes transversaux, à travailler ensemble, d’autres vont réorganiser leurs salles, quelques-uns se regroupent autour de Jérôme pour lui demander s’il serait d’accord et comment, administrativement, ça serait accepté.
— D’abord, si je n’avais pas été d’accord avec ses théories, je ne l’aurais pas fait venir. Ensuite, dans vos classes avec vos élèves, vous êtes seuls maîtres à bord. L’important c’est le résultat.
— Oui mais justement, en faisant comme ça, est-ce qu’on arrivera aux mêmes résultats ?
— Pour vous rassurer, il vous faudra des indicateurs et notamment des évaluations. C’est justement le thème de la journée de pré-rentrée, l’évaluation formative.
— Oui mais si un inspecteur vient dans nos classes, qu’est-ce qu’il va dire ?
— Si ça marche, si tout se passe bien, si tout le monde participe, si les notions sont acquises, que voulez- vous qu’il dise ?
Le remue-ménage et remue-méninges se prolonge fort tard, à plus de dix-neuf heures, comme quoi, quand ils sont intéressés et concernés, la pendule a moins d’importance qu’à ...
... l’habitude. C’est quand tout le monde ou presque est parti que Françoise s’approche de Jérôme.
— Alors ? Satisfait ? Vous avez marqué un paquet de points aujourd’hui.
— Je ne sais pas, et puis ce n’est pas le problème. Si ce Centre pouvait vivre mieux, nos apprentis surtout, j’en serais vraiment content. C’est à eux qu’il faut penser sans cesse.
— Vous prenez vraiment votre boulot à cœur, et c’est bien pour tout le monde.
— Oui, mais parfois c’est épuisant. J’avais un trac fou ce matin, et puis toutes ces interrogations ce soir… Je suis exténué.
— Bon, eh bien dans ce cas venez donc dîner à la maison, je vous invite. Vingt heures c’est bon ?
— Ben… Je… Pourquoi pas, après tout. Je prends une douche et j’arrive.
— Moi, je préviens ma sœur de mettre une assiette de plus.
— Simple, hein, sans chichis ?
— À cette heure, la baraque des chichis est fermée sur la plage !
C’est ainsi que Jérôme franchit pour la première fois le lourd portail de la maison d’armateur avec un bouquet de fleurs et une boîte de chocolats achetés à la sauvette dans les dernières boutiques ouvertes. Sidéré par les imposants piliers de granit, par l’immense cour carrée presque entièrement pavée de ces beaux pavés carrés bombés par l’usure et le temps, par les majestueux bâtiments, également de granit. Rapide visite avec Françoise qui lui fait entrer sa voiture.
— Là à droite, c’est notre maison. Au fond, c’était toute l’installation laitière et les chambres froides, avec l’atelier de marquage ...