Cavale 3
Datte: 28/06/2025,
Catégories:
ff,
amour,
mélo,
policier,
amouroman,
Auteur: Laetitia, Source: Revebebe
... ne suis pas ici pour négocier quoi que ce soit. Je vais te faire la peau comme à ton connard de mec.
— Schlampe !(salope !)
Enfin… Ces gens me semblaient être tout de même de piètres stratèges. Ils avaient l’avantage du nombre, de la puissance de feu et du fait d’être protégés par des murs, alors que j’étais seule, à découvert, et surtout armée, en arrivant, d’un simple pistolet.
Au lieu de faire fructifier ces avantages en restant groupés, ils l’avaient dilapidé en se séparant. Pour l’instant, je n’avais eu qu’à les dessouder les uns après les autres, comme à la fête foraine. Les deux Allemands qu’on m’avait décrits comme le haut du panier n’étaient finalement pas terribles. Et je ne parle pas des petits nazillons, qui eux devaient être considérés comme de la chair à canon par les autres. Enfin, quand on est le must des tueurs en Europe, et qu’on est assez inculte pour ne pas avoir lu la Guerre des Gaules de Jules César qui insiste sur le fait de capitaliser sur ses forces ! À leur place, j’aurais parié sur le regroupement, j’aurais fait en sorte que j’approche d’eux, puis sur l’encerclement. Je n’aurais pas tenu dix secondes. Enfin, bref…
Maintenant que Karolina n’avait plus l’avantage du nombre, ma tactique allait être simple. J’étais à dix mètres de la maison, plutôt à l’abri des tirs provenant des fenêtres : j’entre et je tue.
Plus que trois mètres jusqu’à la porte, mais complètement à découvert. J’ai foncé. Des impacts de balles en provenance d’une des ...
... fenêtres du premier étage ont labouré le sol juste derrière moi. Tiens, elle est montée à l’étage ? Pourquoi pas après tout… J’ai tiré une série de balles vers la fenêtre avant de me mettre sous le large linteau en pierre de la porte d’entrée, fermée à clé, mais maintenant à l’abri des tirs en provenance de la fenêtre de l’étage. Une balle du Beretta devrait faire sauter la serrure sans problème. Finalement, la citadelle n’était pas si imprenable que ça.
J’étais dans la cuisine. Où se trouvait Juliette ?
J’entendis des pas derrière moi. Karolina descendait les escaliers, avec l’intention de foutre le camp. Je ne lui en laissai pas l’opportunité. Une dernière balle du Beretta l’atteignit dans le dos. Elle n’arriva même pas à la porte. Voilà. C’était terminé.
Où était Juliette ?
J’ouvris la porte du séjour. Puis je me figeais. Elle était là, allongée sur un tapis. En m’approchant, j’ai pu voir sa poitrine martyrisée. Son ventre n’était qu’une plaie rouge.
Je suis tombée à genoux devant elle. Même dans cette mort atroce, son visage était resté très beau. Elle rayonnait presque, ses bras le long de son corps.
Tout ce périple, toute cette cavale commencée à Ostende, il y a une éternité, me semblait-il… Tout ça pour en arriver là.
Je suis retournée précipitamment à la cuisine pour vomir.
Quand mon estomac eut rendu ce qu’il avait à rendre, je suis retournée dans le séjour, et j’ai regardé le corps de Juliette, comme pour m’imprégner de l’horreur.
J’ai voulu ...