1. Cavale 3


    Datte: 28/06/2025, Catégories: ff, amour, mélo, policier, amouroman, Auteur: Laetitia, Source: Revebebe

    Résumé de l’épisode précédent :Ça se corse pour Cassandre et Juliette.
    
    Je suis partie le lendemain de bonne heure. Je voulais rester le moins de temps possible absente. Une nouvelle fois, j’ai évité au maximum les grands axes. La discrétion, toujours la discrétion. Je poussais tout de même la Porsche Cayenne sur les petites routes, où elle était parfaitement à son aise.
    
    Vers midi, je téléphonai à Juliette depuis Draguignan. Tout allait bien, rien à signaler à Barcelonnette.
    
    Arrivée à La Ciotat, j’ai trouvé sans encombre la boîte de Milone dans les pages jaunes, dans la rubrique « transports frigorifiques et isothermes ». Ladite rubrique se trouvait juste après celle des transports de fonds, mais avant celle des transports funéraires. Tout un programme.
    
    Arrivée sur place, j’entrais dans la cour à la suite d’un énorme camion Volvo. Je me suis présentée à l’accueil :
    
    — Je voudrais voir Monsieur Milone, s’il vous plaît, dis-je à une secrétaire blonde maquillée comme un camion volé(ce qui est un comble dans sa branche, avouons-le).
    — Vous avez rendez-vous, me répondit-elle en mâchant bruyamment son chewing-gum, la bouche à moitié ouverte.
    — Non.
    — Ah ben alors…
    — Alors quoi ?
    — Alors c’est pas possible.
    
    Je crois bien que le terme cagole a été inventé pour elle. Juste pour faire couleur locale. De plus, en me penchant par-dessus le comptoir, j’ai pu voir une mini-jupe en cuir au ras des fesses très certainement. Une cagole quoi !
    
    — C’est là-bas ? ai-je ...
    ... demandé en désignant du menton une porte marquée « Direction ».
    — Giorgio… euh… Monsieur Milone n’est pas là. Je suis sa secrétaire.
    — Oui, je sais ma grande, mais j’ai l’intention de m’adresser à dieu, plutôt qu’à ses seins.
    
    Pas certaine qu’elle ait saisi le jeu de mots. J’ai contourné le guichet et j’ai ouvert la porte :
    
    — Eh, mais non, gueulait la blondasse en mini-jupe dans mon dos.
    — Salut, Milone ! dis-je au type en train de regarder ce qui devait être un porno en sourdine sur son ordinateur.
    
    Il était du genre légèrement en surpoids et adipeux.
    
    Il me regarda bêtement. Il dit à la cagole :
    
    — C’est quoi ce bordel ? Fous-moi ça à la porte, Cindy.
    
    J’attrapai la blondasse qui s’appelait donc Cindy(ça lui allait bien) et la poussai hors de la pièce. J’ai claqué la porte et j’ai fermé le verrou. Je me suis assise sur le fauteuil face au bureau de Milone, j’ai mis mes pieds dessus puis j’ai sorti le Ruger 45 ACP. À la façon dont je le tenais, il a tout de suite compris bien des choses.
    
    — Tu restes tranquille et discret, Milone. J’ai là de quoi ravager pas mal de trucs ici, dis-je en faisant un mouvement circulaire avec ma main libre. Tu décroches ton téléphone et tu dis à la blonde en mini-jupe de se calmer, ensuite on discute et je me barre. Et on ne se revoit plus jamais, toi, moi et Cindy.
    
    Il décrocha son téléphone.
    
    — Cindy, c’est bon, je vais recevoir la dame.
    — La dame te remercie, Milone.
    — Bon, qu’est-ce que tu veux ?
    
    Il a essayé de se ...
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