Cavale 3
Datte: 28/06/2025,
Catégories:
ff,
amour,
mélo,
policier,
amouroman,
Auteur: Laetitia, Source: Revebebe
... lever et en même temps d’ouvrir un tiroir de son bureau. Le canon du Ruger a fauché la lampe de bureau qui a valdingué à l’autre bout de la pièce. Malheureusement pour lui, sa tempe se trouvait sur le chemin de ladite lampe. Il eut un mouvement peu élégant qui eut pour effet de faire basculer en arrière le fauteuil à roulette où il était encore à moitié assis. Ils s’effondrèrent(le fauteuil et Milone), contre un classeur gris métallique. Je me levai et récupérai dans le tiroir un très laid pistolet ZVS de fabrication d’Europe de l’Est. Sûrement un calibre 9 mm :
— Tu sais te servir de ça, Milone ? Bon, relève-toi et assieds-toi. Reste bien sage. On en a pour à peine cinq minutes, si tu réponds à mes questions, si je suis satisfaite des réponses et si tu ne joues plus au con.
Il avait un peu de sang qui coulait d’une plaie au front. Pendant qu’il se relevait, je repris :
— Je viens de me rendre compte d’un truc, Milone. Dans une génération ou deux, il y a des gamins qui auront des arrière-grand-mères qui s’appelleront Cindy. Un peu choquant, non ? Mais on n’est pas là pour parler pouffiasse. Horst Habermann et Karolina Mengelberg, c’est toi qui les as engagés ? Tu n’es qu’un minable, donc un simple intermédiaire. Comme ce contrat est franchement pourri et que j’ai le malheur de me trouver au milieu du merdier, j’ai vraiment besoin de savoir pour le compte de qui tu les as commandités. Tu vois, c’est simple et direct comme question.
— Vous… vous êtes folle !
Je me ...
... suis saisie du coupe-papier qui traînait sur le bureau, je me suis levée et je l’ai approché de son œil :
— J’ai dit cinq minutes, mais finalement, je ne suis pas si pressée que ça. En revanche, quand j’en aurai marre de ton silence, je commencerai par crever ton œil droit. C’est un bon début, je crois. Moi, à ta place, je me dépêcherais de confesser tout ce que je sais.
J’ai approché encore plus près la pointe du coupe-papier :
— Ne bouge pas, où sinon tu vas te crever l’œil toi-même. Alors ?
Il a gardé le silence, mais il était tout pâle.
— Bon, écoute, franchement, je n’ai pas envie de te voir avec un œil en moins, voire les deux. Tout ça pour protéger des ordures, mais je vais le faire, crois-moi…
— Si je parle, je sais très bien ce que tu vas me faire. Les gens comme toi, c’est des sadiques, ils aiment torturer et tuer.
— Tu te trompes complètement, tête de con. Je n’ai jamais torturé personne(J’exagérais un petit peu, ça m’est arrivé, comme à tout le monde ! Mais j’ai jamais tué d’chats. Ou alors y’a longtemps, ou bien j’ai oublié, ou ils sentaient pas bon). Je ne suis même pas sûre de pouvoir te crever un œil. Par contre, dans dix secondes, je te mets une balle dans la tête. Ça, je vais y arriver, je l’ai souvent fait. Tant pis pour les noms que tu ne m’auras pas donnés. Au moins, j’aurai passé mes nerfs.
Il se tortilla, tint trois secondes et flancha :
— Écoutez…
— Je suis tout ouïe. Je ne fais que ça et depuis trop longtemps.
— C’est Tate.
— ...