1. Le grand appartement


    Datte: 17/06/2025, Catégories: fh, fplusag, douche, extraconj, diffage, Auteur: Amateur de Blues, Source: Revebebe

    ... cessé d’être prises par les représentants du peuple et avaient atterri entre les mains d’experts tels que les économistes, les banquiers et les grands industriels. Madame Azoulay savait beaucoup de choses et posait des questions pertinentes et même certaines qu’il ne s’était pas assez posées. À un moment, il avait presque envie de prendre des notes.
    
    — Mais assez parlé de mes études, dit-il quand le thé fut froid et après qu’il eut mangé tous les cookies qu’elle avait posés entre eux. Je monopolise la parole depuis plus d’une heure et je ne sais toujours rien de vous, même pas votre prénom alors que vous m’appelez Antoine depuis le début. Et si ce n’est pas indiscret, comment une femme aussi cultivée peut-elle s’ennuyer ?
    — Vous êtes terrible, Antoine. Ne pensez-vous pas que si on n’a pas parlé de moi, c’est parce que je ne le voulais pas ? Bon, le minimum et ensuite, vous serez gentil de ne plus me questionner si vous voulez que nous soyons amis. Je m’appelle Olympia, et oui c’est un drôle de prénom mais ma mère se prenait pour une artiste, c’est sans doute la raison de ce choix. Si je m’ennuie, c’est parce que mon mari est beaucoup trop souvent absent, comme cette semaine, pour des raisons professionnelles. Nous avons une fille de votre âge mais elle est en Erasmus en Suède, et voilà. Cela devrait vous suffire, n’est-ce pas ?
    — Désolé, dit-il contrit.
    — Ne le soyez pas. Je n’ai plus de biscuits mais la prochaine fois, je prévoirai un peu plus. Vous venez pour le thé, ...
    ... demain ?
    — Je vous inviterai bien à passer me voir mais ma chambre est si petite que ce serait ridicule, alors, oui, je veux bien revenir demain. Vous êtes capable de me remonter le moral alors que je me croyais en pleine dépression.
    — Vous, déprimé ? Je ne peux pas le croire. Vous faites un travail passionnant et vous avez une telle énergie !
    — En fait, c’est juste une apparence. Je me sens affreusement seul, je ne travaille pas parce que je n’ai pas ni ordinateur ni connexion internet dans ma chambre, j’ai cessé de fumer il y a trois mois et tout un tas de trucs que je ne peux pas vous raconter.
    — Mais évidemment ! Je suis idiote ! Suivez-moi.
    
    Antoine suivit Olympia dans l’appartement sans comprendre où elle l’emmenait, ils parcoururent un long couloir pour entrer dans une petite pièce qui donnait sur la cour intérieure. Alors, Antoine changea d’avis sur l’appartement. Un mur entier de la pièce était couvert de livres, des milliers de volumes du sol jusqu’au plafond, de la littérature, la meilleure autant qu’Antoine puisse en juger en quelques instants, de la philosophie, des livres anciens. Il n’avait jamais vu cela ailleurs qu’au cinéma. Au centre de la pièce, il y avait un bureau de ministre recouvert de cuir rouge, un fauteuil à accoudoirs et sur le bureau un ordinateur relié à une imprimante.
    
    — Alors, qu’en pensez-vous ? demanda Olympia.
    — Ce que je pense de quoi ? répondit-il sans quitter les livres des yeux.
    — Et bien, est-ce que vous pourriez travailler, ...
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